Selon des sources citées par Middle East Eye, les États-Unis ont informé la Turquie, quelques heures avant leur déclenchement vendredi, des frappes israéliennes menées contre des sites en Iran. Cette notification, transmise tard jeudi, aurait permis d’éviter une montée des tensions entre Ankara et Tel-Aviv, dans un contexte déjà tendu en Syrie où les deux pays se trouvent en désaccord.
Les avions israéliens auraient traversé les espaces aériens syrien et irakien pour atteindre leurs cibles. Le ministère irakien des Affaires étrangères a saisi le Conseil de sécurité de l’ONU à ce sujet. Par ailleurs, une note diplomatique américaine a été envoyée à plusieurs alliés régionaux, dont le Qatar, pour les alerter des frappes imminentes.
Les relations turco-israéliennes sont fragilisées par l’établissement de bases militaires turques en Syrie, où Ankara coopère avec Damas contre les restes de l’État islamique. Israël s’inquiète notamment d’un éventuel déploiement par la Turquie de systèmes de défense S-400 en territoire syrien.
Depuis le début de l’opération israélienne, le président Erdogan a multiplié les appels aux dirigeants de la région, plaidant pour une résolution diplomatique du conflit et proposant la médiation turque dans les négociations sur le nucléaire iranien.