Le suspect du meurtre d’un fidèle dans une mosquée du Gard est toujours en fuite. Âgé d’une vingtaine d’années, de nationalité française et originaire de Lyon, il est considéré comme « potentiellement extrêmement dangereux ». Une enquête est en cours et plusieurs rassemblements sont prévus ce dimanche à Paris et à La Grand-Combe en hommage à la victime.
Le suspect du meurtre d’un fidèle dans une mosquée de La Grand-Combe, dans le Gard, est toujours activement recherché. Identifié sous le nom d’« Olivier A. », né en 2004 à Lyon, cet homme d’une vingtaine d’années, de nationalité française et issu d’une famille bosnienne, est considéré comme « potentiellement extrêmement dangereux ». Il ne présente aucun antécédent judiciaire connu et serait sans emploi.
Les faits se sont déroulés vendredi. Le suspect a porté de multiples coups de couteau à un jeune homme en train de prier dans la mosquée, avant de filmer la scène avec son téléphone portable. Lors de cet enregistrement, il aurait insulté la foi musulmane, déclarant à deux reprises : « Je l’ai fait (…), ton Allah de merde », selon une source proche de l’enquête. Le meurtrier a également été capté par les caméras de surveillance de l’édifice religieux.
L’enquête est confiée au groupement de gendarmerie du Gard, à la section de recherches de Nîmes ainsi qu’à la police judiciaire. La piste d’un crime à caractère islamophobe est évoquée.
En réaction, plusieurs initiatives ont été lancées. Un appel à rassemblement « contre l’islamophobie » est prévu dimanche à 18h00 place de la République, à Paris. L’événement, qui prévoit une minute de silence en hommage à la victime, Aboubakar, est relayé notamment par des responsables politiques tels qu’Éric Coquerel, Rima Hassan (LFI) et Marine Tondelier (Les Écologistes). À La Grand-Combe, une marche blanche est également prévue dimanche à 14h30.
Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, doit se rendre dans le Gard pour rencontrer la communauté musulmane locale.
François Bayrou, Premier ministre, a condamné sur le réseau social X une « ignominie islamophobe », exprimant son soutien aux proches de la victime et assurant que « les moyens de l’État sont mobilisés pour que l’assassin soit saisi et puni ».
Le Conseil français du culte musulman (CFCM) s’est dit « horrifié » par cet « attentat terroriste anti-musulman ». Dans un communiqué, il appelle les musulmans de France à « l’extrême vigilance », recommande de ne pas rester seuls dans les lieux de culte et demande aux autorités de « déclencher immédiatement un plan national de protection renforcée des mosquées ».