Le président des États-Unis, Donald Trump, a accentué lundi sa pression contre l’Université Harvard, menaçant de lui retirer jusqu’à 3 milliards de dollars de subventions fédérales. Cette déclaration s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes entre la Maison Blanche et l’une des institutions universitaires les plus prestigieuses du pays, notamment sur la question de l’accueil des étudiants étrangers.
Sur sa plateforme Truth Social, Donald Trump a affirmé qu’il envisageait de rediriger ces fonds publics vers les écoles de formation professionnelle américaines, qualifiant cette option d’« investissement formidable pour les États-Unis, et cruellement nécessaire ! ».
Une charge virulente contre les étudiants étrangers
Dans une autre publication, le président s’en est pris directement aux étudiants internationaux de Harvard, les qualifiant de « fanatiques radicalisés » et de « fauteurs de troubles ». Il a indiqué attendre que l’université fournisse au gouvernement les listes d’étudiants étrangers afin de déterminer, selon ses mots, « combien d’entre eux ne devraient pas être autorisés à revenir sur le territoire national ».
« Nous attendons toujours les listes d’étudiants étrangers de la part de Harvard afin que nous puissions déterminer, après une dépense RIDICULE de MILLIARDS DE DOLLARS, combien de fanatiques radicalisés, tous fauteurs de troubles, ne devraient pas être autorisés à revenir dans notre pays. Harvard tarde à fournir ces documents, et probablement pour une bonne raison ! » a écrit Trump sur TruthSocial.
« Ce que Harvard a de mieux pour elle, c’est d’avoir réussi à trouver le juge absolument le plus favorable (pour elle !) — Mais n’ayez crainte, le gouvernement l’emportera, au final ! »
Ces propos surviennent quelques jours seulement après qu’un juge fédéral de Boston a temporairement bloqué une décision de l’administration Trump visant à interdire à Harvard d’inscrire de nouveaux étudiants internationaux. Cette tentative de restriction avait été contestée en justice par l’université.
La défense de Harvard
Dans une déclaration publiée sur le réseau X (anciennement Twitter), Harvard a réaffirmé que « sans ses étudiants internationaux, Harvard ne serait pas Harvard ». Son président, Alan Garber, a qualifié les mesures gouvernementales de « contraires au droit » et de « préjudiciables », insistant sur le fait que l’université avait respecté toutes les obligations légales en matière de coopération avec le Département de la Sécurité intérieure.