Aziz Akhannouch fait le point sur la mise en œuvre de la stratégie emploi

Le mardi 8 juillet 2025, le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a présidé une série de réunions consacrées au suivi de la feuille de route pour l’emploi. Ce chantier transversal, placé au sommet des priorités de l’exécutif, vise à orchestrer une réponse structurelle aux enjeux de l’insertion professionnelle, du chômage des jeunes, et de la transformation du tissu productif national.

À travers cette mobilisation mensuelle, le gouvernement entend renforcer la coordination entre les acteurs publics et privés, affiner les mécanismes d’appui aux très petites, petites et moyennes entreprises (TPME), et aligner les politiques sectorielles sur les besoins du marché du travail.

Un tournant structurel dans la gouvernance de l’emploi

La feuille de route pour l’emploi ne se réduit pas à un empilement de programmes. Elle repose sur une logique de convergence : convergence des stratégies sectorielles, des agendas budgétaires, mais aussi des offres de formation et des mécanismes d’insertion professionnelle.

Le gouvernement y associe de manière active :

  • La CGEM, pour garantir l’adéquation avec les réalités économiques du terrain ;
  • Les agences publiques spécialisées (OFPPT, ANAPEC, Maroc PME), pour fluidifier le passage entre la formation, l’entrepreneuriat et l’emploi salarié ;
  • Les départements ministériels, pour porter des programmes intégrés au sein de leurs filières respectives (agriculture, BTP, tourisme, numérique…).
Résultats encourageants, mais encore fragiles

L’action gouvernementale commence à produire des effets mesurables :

  • Une croissance économique de 4,8 % au premier trimestre 2025, malgré un contexte international incertain ;
  • 351 000 emplois créés dans les secteurs non agricoles, soit trois fois plus qu’au premier trimestre 2024 ;
  • Une baisse du taux de chômage national de 0,4 point.

Ces indicateurs confirment que l’emploi progresse, mais aussi que les effets sont encore partiels. La dynamique reste territorialement inégale et sectoriellement concentrée, ce qui pose la question de la soutenabilité et de l’inclusivité de la croissance.

Trois leviers structurants à activer d’urgence
  1. L’investissement dans le capital humain non diplômé
    Le développement de la formation par apprentissage, notamment pour les jeunes sans diplômes, reste un enjeu crucial. Il s’agit de rapprocher les centres de formation professionnelle des bassins d’emploi réels, tout en promouvant la certification de compétences.
  2. L’accès des TPME aux écosystèmes d’appui
    Les TPME peinent à accéder aux instruments de soutien existants, faute de lisibilité, de simplification et d’accompagnement. Une approche territorialisée, appuyée par Maroc PME, est désormais en cours de déploiement.
  3. L’insertion professionnelle des femmes
    L’égalité d’accès à l’emploi passe aussi par des politiques d’accompagnement spécifiques : garde d’enfants, formation continue, accès à l’auto-entrepreneuriat. L’offre de crèches est identifiée comme un facteur-clé de levée des freins à l’emploi féminin.
Une architecture de pilotage en évolution continue

Le Chef du gouvernement a réitéré la nécessité de maintenir la cadence, tant sur les calendriers que sur les engagements de résultats. Les réunions de suivi se tiennent désormais chaque mois, permettant un ajustement agile des plans d’action.

Cette approche repose sur une architecture de gouvernance rénovée :

  • Des indicateurs consolidés et sectorialisés ;
  • Une évaluation régulière de la performance des dispositifs publics ;
  • Une participation accrue des fédérations professionnelles et des régions.
Un pacte emploi-public-privé en construction

L’une des avancées majeures de cette séquence est la reconnaissance de la co-responsabilité dans la politique de l’emploi. Le secteur privé est appelé à jouer un rôle central, non seulement comme pourvoyeur d’emplois, mais aussi comme partenaire de la formationinitiateur de filières, et bénéficiaire des politiques d’incitation.

La présence de la CGEM, de l’OFPPT et de l’ANAPEC dans le même cadre de discussion que les ministères stratégiques traduit cette volonté de rompre avec le cloisonnement institutionnel.

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