Sous la bienveillance de Mohammed VI : Siméon Hassan, prince bulgare au cœur marocain, fête sa majorité

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Dans le théâtre fastueux des dynasties royales, où les héritages se tissent à travers les âges, le prince Siméon Hassan de Bulgarie et son parrain, le roi Mohammed VI, incarnent une connexion aussi rare que fascinante. À 18 ans, célébrés le 14 mars 2025, le jeune prince bulgare se tient à la croisée des mondes, un pied dans les forêts enneigées de Borovets, l’autre dans les jardins parfumés de Rabat. Ce lien, forgé par un parrainage sacré et une histoire partagée entre deux familles couronnées, transcende les générations pour dessiner un portrait d’élégance et de continuité.

Un prince aux racines entrelacées

Né en 2007 à Sofia – une première pour la maison royale bulgare depuis son grand-père, le roi Siméon II, en 1937 –, Siméon Hassan est le fruit d’un mariage audacieux entre la princesse Kalina de Bulgarie et Kitín Muñoz, aventurier espagnol au cœur nomade. Son prénom, double hommage au roi Siméon II et au défunt roi Hassan II, porte en lui une promesse d’unité. Dès sa naissance, ce destin princier s’est vu scellé par le parrainage du roi Mohammed VI, aux côtés de la princesse Irène de Grèce, sœur de la reine Sophie d’Espagne. Une constellation royale qui place le jeune homme sous des étoiles à la fois balkaniques et marocaines.

Si la Bulgarie est sa terre natale, le Maroc a été le décor vibrant de son enfance. Pendant quinze ans, Siméon Hassan a grandi à Rabat, porté par l’amour indéfectible de son père pour ce pays. Kitín Muñoz, né à Sidi Ifni et ancien consul honoraire au Maroc, a transmis à sa famille une passion pour cette terre de liberté culturelle, qu’il célèbre notamment à travers le moussem de Tan-Tan. C’est dans cet environnement que le prince a façonné son esprit vif et curieux, entre les vagues de l’Atlantique et les murs ocre de la capitale marocaine.

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Kitín Muñoz et Kalina de Bulgarie avec leur fils Simeón Hassan, au Maroc en 2013. (Cordon Press)

Une Éducation sous le signe de l’excellence

Siméon Hassan est un prince d’exception. À 12 ans, il parlait déjà cinq langues – bulgare, espagnol, arabe, anglais et français –, un héritage de sa vie entre continents. À Rabat, où il a étudié à l’école américaine, il a troqué ses livres pour un cheval dès l’âge de 3 ans à Dar Essalam, affûté ses réflexes au taekwondo, et dompté les flots du Bouregreg en voilier. Plus tard, en Bulgarie, où la famille s’est installée en 2022 au palais Tsarska Bistritsa, il a exploré les montagnes avec une bande d’amis, confessant à Hola! : « J’aime vivre en Bulgarie et découvrir ses forêts. » Un attachement que sa mère, la princesse Kalina, a cultivé avec soin, déterminée à ancrer son fils dans le patrimoine de son peuple.

fils princesse kalina bulgarie camp vacances militaire
Le petit-fils du dernier tsar des Bulgares a vécu sa première expérience militaire dans la région de Madrid (Photo : Campamento Don Pelayo/DNphotography)

Le Parrainage sacré de Mohammed VI

Au-dessus de cette vie trépidante plane la figure majestueuse de Mohammed VI. À 64 ans, le Souverain alaouite représente pour Siméon Hassan une présence marquante et empreinte de continuité. Le choix du prénom Hassan, en mémoire de son père, un grand roi, Hassan II, fut un geste émouvant, un pont entre les deux dynasties. « Ce nom reflète l’attachement profond entre nos familles », avait déclaré Kalina de Bulgarie à l’époque. Mohammed VI, parrain attentif, a ainsi veillé de loin sur l’éducation et les premiers pas officiels de son protégé, notamment lors du rapatriement de la dépouille de Ferdinand Ier, arrière-arrière-grand-père de Siméon Hassan, en juin 2024. Une cérémonie où le jeune prince, déjà mûr pour son âge, a brillé par sa dignité.

Ce lien est une filiation honorifique, un fil d’or reliant Rabat à Sofia. Mohammed VI, souverain d’un royaume moderne et ancré dans la tradition, et Siméon Hassan un héritier d’une histoire partagée, un jeune homme qui porte avec fierté les échos de deux royaumes.

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Kalina et son fils, le prince Siméon Hassan, au Sahara en 2009. (Gtres)

Un destin en devenir

À 18 ans, Siméon Hassan est un prince aux multiples visages : snowboardeur l’hiver, surfeur l’été, mélomane à la guitare, et féru de littérature d’aventure. « Mes parents m’ont appris que les défis sont une école », confie-t-il à Vanity Fair avec une sagesse précoce. Mais que réserve l’avenir à ce touche-à-tout, scolarisé au lycée américain de Sofia ? « Il est trop tôt pour le dire », glisse la princesse Kalina, laissant planer le mystère.

Ce qui est certain, c’est que Siméon Hassan, filleul du roi Mohammed VI, est bien plus qu’un prince en devenir. Il incarne un lien entre les cultures, une figure qui évoque l’union entre l’Orient et l’Occident, le nord et le sud, un jeune homme dont la démarche porte discrètement les traces de deux héritages royaux.

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