Mezouar chercherait-il à démanteler la CGEM ?

Si l’ambition du RNI depuis l’élection de Aziz Akhannouch à sa présidence, appuyée en cela par la présidente sortante de la CGEM, Miriem Bensalah, est de faire main-basse sur l’ensemble des institutions élues du pays, la candidature de Salaheddine Mezouar paraît bien être la leur. Par ancien ministre des Affaires étrangères interposé. Sauf qu’entre-temps, la campagne populaire de boycott est passée par-là. Et elle a concerné justement les entreprises des deux premiers cités, Bensalah et Akhannouch. Profondément secoués par ce mouvement sans précédent, ils paraissent avoir lâché leur dauphin Mezouar qui, irrité par cette «disgrâce» non déclarée, est sorti de ses gongs et passé à des méthodes peu catholiques, voire dangereuses.

Aux abois, Salaheddine Mezouar, et face à la déconfiture au sein du leadership du RNI, paraît désarçonné et vite dépassé par les événements. Epaulé par ses deux principaux lieutenants Hakim Abdelmoumen et Said Alj, Mezouar abat sa dernière carte à savoir quémander des parrainages via des procurations en vue d’une place au soleil. C’est le directeur général de Induver, Hakim Abdelmoumen, qui s’occupe de «collecter» pour Mezouar les «allégeances» nécessaires auprès des hommes d’affaires en leur assurant –avec un brin de menace- qu’il serait «mandaté» par une mystérieuse «partie officielle».

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L’objectif serait de réunir un cartel d’hommes d’affaires pour constituer une puissante fédération industrielle, une sorte d’Etat dans l’Etat avec le risque de faire éclater la CGEM ou d’y opérer une scission. Une quête d’un chèque en blanc pour passer en force.

L’adversaire de Salaheddine Mezouar, Hakim Marrakchi qui, lui, ne fait pas campagne en jet privé, a vivement dénoncé cette méthode des procurations arguant que le vote est personnel et secret. Tout votant a certes le le droit de donner procuration à un tiers mais ce mandat est individuel et non multiple, encore moins de masse. Et, contre toute attente, c’est Mezouar qui a décidé de porter plainte contre la campagne de Marrakchi…devant le comité d’éthique de la CGEM ! Le monde à l’envers !

En parlant d’éthique justement, c’est la candidature de l’ancien président du RNI qui en viole allègrement un principe fondamental, à savoir l’antinomie des affaires et de la politique. Sachant que Mezouar n’est patron de rien, comment peut-il prétendre être patron des patrons ? De plus, il ne crée aucune richesse. Les observateurs s’interrogent aussi sur les sources de financement de la campagne de Mezouar lui qui, il y a quelques semaines à peine, était salarié de la COP22 en qualité de président, avec en prime une retraite d’ancien ministre.

CGEM : La mainmise du politique sur le patronat, un danger pour la stabilité du pays

Cette fébrilité de Mezouar et le manque de maturité de ses équipes, étaient bien prévisibles dès le lancement de la campagne de l’ancien président du RNI et membre de son bureau politique pour l’élection à la tête de la CGEM, surtout suite au clash qui s’est produit au siège du patronat entre des membres de l’équipe de Miriem Bensalah et leurs «homologues» novices et inexpérimentés représentant l’équipe de Mezouar. Le soutien de Bensalah –qu’elle ne cache pas d’ailleurs- à l’ancien ministre des Affaires étrangères, a été perverti par les pratiques politiciennes du candidat Mezouar. C’est cette perversion, et cette proximité avec un ancien haut fonctionnaire qui cherche par tous les moyens à se recycler alors qu’il n’est plus dans les sentiers du pouvoir, qui auraient poussé le milliardaire Said Alj à prendre ses distances avec l’équipe de campagne de Salaheddine Mezouar.

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