Ancien ambassadeur de France à Alger : «On a davantage d’intérêts avec le Maroc qu’avec l’Algérie»

Lors de son passage dans l’émission «Points de Vue» du Figaro, Xavier Driencourt, ancien ambassadeur de France en Algérie, revient sur les récentes visites des ministres français au Maroc. Le diplomate a souligné une préférence marquée de la France pour le Maroc par rapport à l’Algérie. Selon lui, les tentatives de rapprochement d’Emmanuel Macron avec l’Algérie n’ont pas porté les fruits escomptés.

Selon des déclarations de Xavier Driencourt, ancien ambassadeur de France en Algérie, la politique étrangère d’Emmanuel Macron a favorisé de manière significative les relations avec l’Algérie au détriment de celles avec le Maroc. Driencourt critique ouvertement les concessions inédites que Macron aurait accordées à l’Algérie, notamment sur la question mémorielle, une démarche qui aurait eu des résultats désastreux pour la position française dans la région.

Driencourt souligne un échec notable de la politique macronienne, notant que l’Algérie s’est tournée vers la Chine et la Russie pour ses relations économiques, minimisant ainsi ses interactions avec la France. Cette orientation a également affecté la présence française en Afrique de l’Ouest, notamment au Mali et au Niger, où l’influence algérienne a également reculé. L’ex-ambassadeur critique le régime algérien qui, selon lui, se maintient par un discours vigoureusement anti-français, interrogeant ainsi indirectement les motivations de Macron dans ce contexte tendu.

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«La France est un sujet qui fonde la légitimité du pouvoir algérien. Le discours anti-français c’est la source de légitimité du pouvoir algérien. Il faut donc alimenter en permanence le sentiment anti-français» se désole le diplomate.

En parallèle, Driencourt rappelle que les intérêts français seraient plus stratégiquement alignés avec le Maroc, historiquement plus proche de la France. Il exprime également son inquiétude quant à la position de Macron sur le conflit du Sahara, suspectant que le président pourrait continuer à naviguer entre les positions algérienne et marocaine sans engagement clair.

«Une visite d’Etat du président de la république au Maroc, et en contrepartie une visite d’Etat du président algérien en France. On essaye de maintenir un parallélisme avec les deux pays. Chose difficile» a souligné Driencourt.

L’invitation récente d’Abdelmadjid Tebboune, président algérien, à une visite officielle en France juste avant les élections présidentielles algériennes, est vue par Driencourt comme un soutien implicite à Tebboune, ce qui pourrait suggérer une préférence politique controversée de la part de Macron.

Cette gestion des relations avec l’Algérie et le Maroc soulève des questions sur l’équilibre diplomatique et les choix stratégiques de la France dans une région cruciale. Alors que l’Algérie et le Maroc ont des histoires coloniales différentes avec la France — l’Algérie étant un ancien département français, contrairement au Maroc, un protectorat avec des sultans en place —, leur importance géopolitique actuelle pour la France reste indéniablement grande, mais complexe à gérer.

«Nous nous rapprochons du Maroc. Qu’est ce qui va se passer du côté algérien ? De mon point de vue il y a deux possibilités: soit nous nous brouillons à nouveau avec les algériens, surtout si nous reconnaissons le Sahara occidental comme appartenant au Maroc, ce qui me semble inscrit dans les faits et dans le devenir dans les faits et dans le devenir de. notre position diplomatique au Maroc. Ou alors pour nous faire pardonner se rapprochement avec Rabat, nous serons conduits de donner des gages supplémentaires à l’Algérie» estime Xavier Driencourt.

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