L’année 2020 en passe de devenir la deuxième la plus chaude jamais enregistrée

L’année qui s’achève est en passe de devenir la deuxième la plus chaude jamais enregistrée, annonce l’Organisation météorologique mondiale (OMM) dans son rapport provisoire sur l’état du climat en 2020.

Ce rapport se fonde sur les températures enregistrées de janvier à octobre. Le rapport final sur l’ensemble de l’année sera publié en mars 2021. L’évaluation repose sur cinq jeux mondiaux de données, qui placent tous 2020 au deuxième rang des années les plus chaudes enregistrées à ce jour, après 2016 et avant 2019.

«De janvier à octobre 2020, la température moyenne mondiale a été supérieure d’environ 1,2°C à celle de la période de référence 1850-1900, utilisée comme approximation des niveaux préindustriels. L’année 2020 sera très probablement l’une des trois années les plus chaudes jamais enregistrées sur la planète. C’est en 1850 qu’ont débuté les relevés systématiques de température», écrit l’OMM.

Malgré le confinement imposé un peu partout dans le monde pour enrayer l’épidémie de COVID-19, les concentrations atmosphériques de gaz à effet de serre ont continué à augmenter, déplore-t-elle.

«Nous avons relevé de nouvelles températures extrêmes sur terre, sur mer et surtout dans l’Arctique. Les feux de forêt ont ravagé de vastes zones en Australie, en Sibérie, sur la côte ouest des États‑Unis et en Amérique du Sud. Leurs panaches de fumée se sont dispersés tout autour du globe», rappelle Petteri Taalas, secrétaire général de l’OMM.

«Nous avons vu un nombre record d’ouragans dans l’Atlantique, y compris, en novembre, des ouragans successifs de catégorie 4 d’une violence sans précédent en Amérique centrale. Les inondations dans certaines régions d’Afrique et d’Asie du Sud-Est ont entraîné des déplacements massifs de population et ont compromis la sécurité alimentaire de millions de personnes», poursuit-il.

Moins visible, le réchauffement océanique bat des records et plus de 80% des océans ont subi une vague de chaleur en 2020, soulignent les auteurs du rapport. «Cette situation a de graves répercussions sur les écosystèmes marins, qui souffrent déjà de l’acidification des eaux due à l’absorption du dioxyde de carbone», écrivent-ils.

La décennie 2011-2020 sera, selon eux, la plus chaude jamais observée et les six années écoulées depuis 2015 sont les plus chaudes qui ont été enregistrées.

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