Dans son intervention au parlement lundi 24 janvier 2022, Nasser Bourita a exposé de manière sereine et convaincante la position de L'Etat marocain au sujet de l'ouverture des frontières. Une performance qui contraste avec les gravissimes explications du Chef du gouvernement Aziz Akhannouch, lors de son entretien télévisé sur les 100 jours du gouvernement.
C'est une véritable leçon de communication qu'a donné le ministre des affaires étrangères Nasser Bourita au Chef du Gouvernement Aziz Akhannouch, à l'occasion de son intervention au parlement ce lundi 24 janvier 2022.
Le Chef de la diplomatie marocaine a réussi à expliquer de ma manière sereine, logique, scientifique et politique l'imbroglio de la fermeture des frontières du Royaume suite à la vague Omicron qui a touché le pays.
«L’ouverture des frontières est importante mais demeure liée à la garantie des conditions nécessaires, à même de préserver la santé des visiteurs et des citoyens marocains» a rassuré Bourita avec son ton de voix le plus calme.
Il marque une pause et sort la carte de la souveraineté de décision :« Chaque pays adopte ses propres mesures selon sa situation épidémiologique». Une affirmation qui déstabiliserait tout réfractaire.
Bourita a fait remarquer que la question d’ouverture des frontières est actuellement en cours de discussion, relevant que «le Maroc surveille le développement de la situation épidémiologique dans les pays ayant ouvert leurs frontières et décidera de ce qui pourra être entrepris».
Cette intervention plutôt réussie de Bourita contraste avec le triste spectacle que nous livré le Chef de Gouvernement le 19 janvier dernier, à l'occasion de son entretien télévisé sur les 100 jours du gouvernement.
Interrogé sue le même sujet par Abdellah Tourabi, Aziz Akhannouch a fait du Abdelilah Benkirane, mesquineries, victimisation et messages empoisonnés à destination du palais.
«Au gouvernement nous nous posons les mêmes questions que vous (pourquoi garder les frontières fermées, ndlr). Mais mois je reçois les directives de la commission scientifique et de la commission ministérielle que je suis obliger d’appliquer sans avoir d’explications», s'est-il hasardé à répondre alors même que l'émission était préenregistrée avec une armada d'équipe de communication qui veillait au grain.
La sagesse et la finesse dont a fait preuve Nasser Bourita ce mardi, conforte l'impression générale sur les sérieux handicaps dont souffre Aziz Akhannouch pour mener à bien et à son terme son mandat de Chef de Gouvernement.