SURPRISE ! La Syrie ouvre la porte aux Accords d’Abraham

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Le président syrien Ahmed al-Sharaa aurait exprimé son intérêt pour rejoindre les Accords d’Abraham et normaliser les relations avec Israël, selon des déclarations du représentant républicain américain Cory Mills.

Dans une annonce aussi soudaine qu’inattendue, le président syrien Ahmed al-Sharaa, ancien combattant d’Al-Qaïda, a fait savoir qu’il était prêt à rejoindre les Accords d’Abraham, ces traités de normalisation entre Israël et plusieurs pays arabes. Une véritable bombe diplomatique, révélée lors d’une rencontre secrète avec le représentant américain Cory Mills.

Une évolution surprenanate des positions diplomatiques

Personne ne l’avait vu venir. Alors que la Syrie, déchirée par plus d’une décennie de guerre, était considérée comme l’un des derniers bastions de refus face à Israël, voilà que Damas tend la main. «Il est prêt à répondre aux préoccupations américaines et — sous certaines conditions — est intéressé à rejoindre les Accords d’Abraham,» a rapporté Mills à Bloomberg News suite à sa rencontre avec le président syrien.

Cette déclaration intervient dans le contexte de la transition politique syrienne, al-Sharaa ayant pris les fonctions de président intérimaire en janvier dernier.

Un pragmatisme né du désespoir?

La visite de Mills à Damas, première rencontre entre al-Sharaa et un membre du Congrès américain depuis son accession au pouvoir en janvier, marque une étape cruciale dans la stratégie diplomatique du président syrien. Ces dernières semaines, al-Sharaa a multiplié les visites diplomatiques en Turquie, aux Émirats arabes unis et au Qatar, dans une tentative évidente de trouver des soutiens régionaux.

« C’est tout simplement renversant, » confie à Bloomberg un diplomate occidental sous couvert d’anonymat. « Nous parlons d’un pays désigné comme État soutenant le terrorisme depuis 1979, dirigé par un homme autrefois associé à Al-Qaïda, qui pourrait bientôt reconnaître formellement l’État d’Israël.»

Comment un ancien opératif d’Al-Qaïda ayant combattu les forces américaines en Irak peut-il envisager une telle alliance avec Israël et les États-Unis? La réponse semble se trouver dans l’état catastrophique de l’économie syrienne, qui nécessite environ 400 milliards de dollars pour sa reconstruction.

Des conditions américaines draconniennes

L’administration Trump a présenté des exigences strictes pour lever les sanctions, notamment la destruction complète des stocks d’armes chimiques hérités de l’ère Assad et la coordination d’initiatives antiterroristes avec les États-Unis et l’Irak. Al-Sharaa doit également résoudre la question des combattants étrangers en Syrie et offrir des garanties de sécurité à Israël.

La réaction israélienne reste ambiguë, souligne The Jerusalem Post. Certains responsables israéliens considèrent al-Sharaa comme un “extrémiste” et un “djihadiste”, tandis que d’autres voient dans cette ouverture diplomatique une opportunité historique de stabiliser la région.

Une lettre pour Donald Trump

Autre surprise : le président syrien aurait confié une lettre personnelle à l’attention de Donald Trump, l’ancien président américain à l’origine des Accords d’Abraham. Mills, qui a passé 90 minutes en discussions avec al-Sharaa, a promis de la remettre en mains propres.

Cette initiative diplomatique audacieuse pourrait transformer la géopolitique du Moyen-Orient. « À une époque, l’Allemagne et le Japon étaient nos ennemis, mais nous avons surmonté cela lorsque nous avons décidé que la stabilité était plus importante, » a philosophé Mills.

Mais… quid du Golan ?

Reste une question brûlante : le plateau du Golan, territoire syrien occupé par Israël depuis 1967 et officiellement reconnu comme israélien par Trump en 2019. Damas exige toujours son retour, une condition qui pourrait tout bloquer.

Si la Syrie rejoignait effectivement les Accords d’Abraham, elle deviendrait le cinquième pays arabe à normaliser ses relations avec Israël après les Émirats arabes unis, Bahreïn, le Maroc et le Soudan.

La question reste entière : cette initiative diplomatique surprenante représente-t-elle un véritable changement de paradigme ou simplement une manœuvre désespérée d’un régime aux abois cherchant à obtenir une aide économique internationale?

Les prochains jours nous le diront, mais une chose est certaine : Donald Trump n’a pas fini de nous surprendre.

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