L’Union européenne prévoit d’étendre Erasmus+ aux pays du « Pacte pour la Méditerranée », d’après un document du bureau de Kaja Kallas (16 octobre). Objectif : intégrer l’espace méditerranéen de l’enseignement supérieur, en renforçant la mobilité des étudiants et du personnel académique, en promouvant les chercheurs via les actions Marie Skłodowska-Curie (Horizon Europe), et en lançant une Université méditerranéenne multisite (diplômes conjoints, écoles d’été, micro-certifications).
Pays concernés : Algérie, Égypte, Israël, Jordanie, Liban, Libye, Maroc, territoires palestiniens, Syrie, Tunisie.
La vice-présidente de la Commission Dubravka Šuica insiste sur la volonté de « connecter les jeunes » et d’intensifier les partenariats de talents avec le Maroc, la Tunisie et l’Égypte, incluant une facilitation des visas étudiants.
Erasmus+, c’est quoi ?
– Programme de l’UE lancé en 1987 pour la mobilité et la coopération en éducation, formation, jeunesse et sport.
– Permet à des étudiants, enseignants, stagiaires, apprentis et jeunes professionnels d’étudier, se former ou travailler à l’étranger.
– Finance des échanges académiques, des partenariats entre établissements, des diplômes conjoints, des écoles d’été et des micro-certifications.
– Devenu un levier d’attraction des talents et de diplomatie académique de l’UE, y compris avec des pays partenaires hors Union.
Crise des visas algériens
Cette déclaration survient quelques jours après une polémique nationale liée à l’octroi de 8 351 visas étudiants à des Algériens. Alger mène une politique migratoire erratique envers la France, refusant de reprendre ses nationaux dangereux ou condamnés, ce qui avait mené à une tension entre les autorités du régime et le ministère de l’Intérieur, Bruno Retailleau. En sus, elle a emprisonné l’écrivain Boualem Sansal et le journaliste Christophe Gleizes. Malgré les adjurations du Quai d’Orsay, ceux-ci n’ont pas été libérés.