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44 milliards de dirhams en devises ont quitté le Maroc : Abdellatif Jouahri charge les banques – Le1

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Tout a commencé lundi, quand des rumeurs insistantes, reprises par Médias24, la première à avoir alerté le marché, évoquaient une dévaluation imminente du dirham et un épuisement des réserves de change. Dans sa conférence de presse, Abdellatif Jouahri a eu du mal à convaincre son auditoire sur le non-fondé de ces bruits, et a surpris l’écosystème financier par son attaque en règle contre les banques tout en rejetant sur elles toute la responsabilité de cette fuite massive de devises, les accusant au passage d’avoir abusé de sa confiance et d’avoir favorisé leurs intérêts commerciaux aux détriment des intérêts supérieurs du pays.

Face au silence des pouvoirs publics et le manque flagrant de communication de la part de Abdellatif Jouahri, il était légitime pour les banques de la place de proposer à leurs clients -tout en faisant des profits commerciaux à travers ces opérations financières- des produits de couverture. Ces derniers, lorsqu’ils sont opérés sur des places étrangères, nécessitent des sorties importantes de devises. Où était Abdellatif Jouahri quand près de 1,2 milliard de dirhams sortaient quotidiennement ? Où étaient les services de Bank al-Maghrib toutes ces semaines jusqu’à constater qu’en moins d’un mois, plus de 44 milliards de dirhams ont quitté le pays en produits de couverture !?
S’il y a un responsable, ce ne sont certainement pas les banques seules, mais également l’autorité de contrôle.

Le Maroc, à l’instar de certains des pays de la région MENA, a choisi de mener une réforme de son régime de change. Si le rôle du régulateur est avant tout technique, la réforme est de nature économique avec une forte dimension politique. Raison pour laquelle, il était indispensable que le ministre de l’Economie et des Finances, le GPBM, l’AMMC, Casablanca Finance City et la CGEM soient collégialement impliqués dans cette démarche de communication, pour éviter tout malentendu et lever toute ambiguïté, en vue d’apporter des éclaircissements et des solutions immédiates à cette crise. Jouahri aurait ainsi évité d’accentuer le malaise socio-économique ambiant.

En fin de carrière, le gouverneur de la banque centrale montre des signes de manque d’autorité vis-à-vis du système bancaire et de rythme quant au développement de celui-ci. La gestion du dossier des banques islamiques dites participatives ou alternatives en est le meilleur exemple.

Abdellatif Jouahri croit savoir que les opérateurs économiques ont basé leurs craintes sur les expériences de pays de la région, à l’instar de l’Egypte qui a procédé à une forte dévaluation de la Livre immédiatement après le passage à la flexibilité de la monnaie. Et que ces craintes n’ont pas lieu d’être au Maroc vu la “résilience” de notre économie du pays et la solidité de ses fondamentaux.

Pourquoi alors les autorités publiques, et à leur tête le ministre des Finances et le gouverneur de la banque centrale, n’ont-ils pas rassuré l’opinion publique, les opérateurs, les investisseurs et tout le tissu micro et macro-économique, en leur expliquant d’une manière simple et claire les tenants et aboutissants de cette réforme ?

La sortie massive des devises durant les mois de mai et de juin sous les yeux de la Banque centrale, et la fébrilité dans la communication de crise, jettent davantage de confusion sur le processus de libéralisation du régime des changes mené par Jouahri. L’histoire contemporaine nous rappelle quotidiennement les drames du programme d’ajustement structurel durant les années 1980, programme qui s’était fait sous la houlette du même Abdellatif Jouahri, alors ministre des Finances.

Abdellah El HattachFollow @aelhattach

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