Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a révélé que l’Arabie saoudite aurait incité Israël à frapper le Liban et a précisé qu’il détenait des informations précises à ce sujet. D’autre part, le patron du Hezbollah est convaincu que Saad Hariri est assigné à résidence en Arabie Saoudite.
Hassan Nasrallah, qui s’exprimait en direct vendredi après-midi à l’occasion du quarantième jour de la «Journée du Martyr» et dont l’allocution a été retransmise par la chaîne du Hezbollah Al-Manar, a précisé que ces accusations n’étaient en rien des «analyses» mais qu’il s’agissait d’«informations» précises que son mouvement détenait. Le secrétaire général du Hezbollah a même accusé l’Arabie saoudite d’avoir proposé des «dizaines de milliards de dollars» à Israël pour mener cette guerre contre le Liban.
Hassan Nasrallah a aussi révélé que l’Arabie saoudite était derrière la guerre contre le Liban en juillet 2006 et que la force de frappe israélienne à l’époque ne faisait que répondre à une demande saoudienne expresse, ajoutant que Riyadh faisait pression sur Israël pour ne pas arrêter les attaques.
En s’adressant aux dirigeants saoudiens, Hassan Nasrallah s’est interrogé : «Est-ce que vous cherchez le ‘bien’ des libanais comme celui que vous avez voulu pour les yéménites» en référence aux drames que vivent les populations du Yémen. Hassan Nasrallah a mis en garde contre toute «folie» israélo-saoudienne dans ce sens, menaçant l’Etat hébreux de «représailles dépassant toute imagination».
S’agissant de la «démission» (forcée selon Nasrallah) du Premier ministre libanais, le patron du Hezbollah a assuré que Saad Hariri était assigné à résidence en Arabie saoudite. Hassan Nasrallah a appelé à cet égard les Libanais «à l’unité face au complot saoudien contre le Liban», tout en saluant la gestion sage du chef de l’Etat, le général Michel Aoun. Et d’ajouter : «l’humiliation du Premier ministre libanais est une humiliation pour tous les Libanais» appelant à «agir pour sa libération.»
LE1 Follow @le1info