L’administration Trump va fermer les deux derniers consulats des États-Unis en Russie, a confirmé samedi le département d’État américain, alors que le président désigné Joe Biden se prépare à la transition sur fond de tensions avec Moscou, soupçonné d’être à l’origine d’une cyberattaque.
AFP
Le département d’État va fermer le consulat à Vladivostok, en Extrême-Orient russe, et suspendre les activités de celui d’Ekaterinbourg, a indiqué un porte-parole à l’AFP, confirmant des informations de CNN.
Il s’agit d’« optimiser le travail de la mission américaine en Russie », selon ce porte-parole. « Aucune action n’est prévue concernant les consulats russes aux États-Unis », a-t-il ajouté.
Selon CNN, qui cite une lettre adressée par le département d’État au Congrès, cette décision a été prise « en réponse aux problèmes permanents de personnel de la mission américaine en Russie à la suite du plafonnement imposé par la Russie en 2017 […] et de l’impasse qui en résulte avec la Russie concernant les visas diplomatiques ».
Dix diplomates américains affectés aux consulats seront transférés à l’ambassade des États-Unis à Moscou tandis que 33 employés locaux vont perdre leur emploi, d’après la chaîne.
L’ambassade à Moscou deviendra alors l’unique représentation diplomatique des États-Unis en Russie.
La Russie avait fermé le consulat des États-Unis à Saint-Pétersbourg en mars 2018, après des mesures identiques prises par Washington dans le cadre de l’affaire de l’ex-espion russe Sergueï Skripal, empoisonné au Royaume-Uni.
Les États-Unis ont accusé vendredi la Russie d’être très probablement derrière la gigantesque cyberattaque qui les a frappés. Cette opération pourrait, selon des experts en sécurité, permettre aux pirates d’accéder à des systèmes informatiques cruciaux et des réseaux électriques.
Le directeur exécutif de l’équipe de transition de Joe Biden, Yohannes Abraham, a affirmé que l’attaque était source de « grande inquiétude » et que l’administration Biden répondrait à ce type d’intrusions en infligeant des « coûts considérables » aux responsables.
La Russie a nié être impliquée dans cette cyberattaque.