Après un report d’une semaine en raison de problèmes notamment logistiques et des menaces terroristes de l’organisation Boko Haram, le verdict des urnes de l’élection présidentielle 2019 tenue le samedi 23 février est tombé au milieu de la nuit de ce mercredi. Ainsi, et après compilation des résultats, la Commission électorale nationale indépendante (INEC) a annoncé aujourd'hui que le candidat à la présidence et président sortant du Congrès des Progressistes (APC), Muhammadu Buhari, est sorti vainqueur des suffrages et conduira les affaires du pays pour un deuxième mandat de quatre ans.
First and foremost, I give thanks to Almighty God Who has spared our lives to witness another victory for Nigerian democracy and victory for our party APC.
— Muhammadu Buhari (@MBuhari) February 27, 2019
Muhammadu Buhari a battu l’autre principal candidat à la présidentielle du Parti démocratique populaire (PDP), Atiku Abubakar, ainsi que d'autres candidats à la présidentielle, avec plus de 15 millions de voix, remportant la victoire dans 19 des États.
Son principal adversaire, Atiku Abubakar, a obtenu 10 782 007 voix et remporté 17 États et Abuja.
Ces résultats ne sont pas du goût du chef de l'opposition nigériane qui les a rejetés aujourd’hui, demandant l’arrêt du décompte des bulletins de vote tout en promettant de recourir aux tribunaux pour les invalider.
"Si j'avais perdu dans une élection libre et juste, j'aurais appelé le vainqueur quelques secondes après m’être assuré de sa victoire pour offrir non seulement mes félicitations, mais mes services pour aider à unifier le Nigeria en servant de pont entre le Nord et le Sud ", a déclaré Atiku Abubakar dans un communiqué.
"En conséquence, je rejette par la présente le résultat de l'élection factice du 23 février 2019 et le contesterai devant les tribunaux » a-t-il martelé.
Consequently, I hereby reject the result of the February 23, 2019 sham election and will be challenging it in court.
— Atiku Abubakar (@atiku) February 27, 2019
Il est vrai que certains observateurs aussi bien locaux qu’internationaux ayant supervisé ces élections ont fait état de «dépassements », reste à déterminer leur nature et ampleur.