Après l'inculpation et l'incarcération de huit de ses collègues du gouvernement catalan, Carles Puigdemont, qui s'est exilé en Belgique fuyant la pression judiciaire de Madrid, choisit pour sa première sortie médiatique, la télévision belge pour réagir à ces derniers événements qui secouent l'Espagne et l'Europe.
S'exprimant en Français, Carles Puigdemont, qui risque de voir tomber à tout moment le mandat d'arrêt européen réclamé par Madrid à son encontre, a déclaré ce soir à la télévision belge vouloir se livrer "à la vraie justice (de Belgique) et être complètement disposé à collaborer, mais devant la justice espagnole devenue politisée. Dénonçant "l’énorme" pression et influence de la politique sur le pouvoir judiciaire en Espagne, Carles Puigdemont déplore qu'en moins de 24 heures, ses collègues ont été convoqués à Madrid tandis que leur avocat n'a eu droit que de moins de 24h lui aussi pour étudier la demande du procureur général". "Je n’ai pas fui, mais il m'est impossible de bien me préparer (pour sa défense, ndlr )" a-t-il confié à la RTBF.
Répondant à la question de la journaliste sur les raisons de sa venue en Belgique, le "Président" catalan assure être venu pour éviter une vague de violences : "Jamais la violence n’a été une option pour nous". Il assure en outre ne pas vouloir "belgianiser la politique catalane" et n'avoir pas encore rencontré des responsables belges.
Quant à ses attentes du gouvernement espagnol, le chef des indépendantistes déclare : "Ce que l’on veut obtenir de l’Espagne, c’est la reconnaissance, le respect."