Palais Royal de Marrakech - En marge de la COP22, le président français François Hollande a dévoilé l'œuvre de Jean Denant intitulée 'Mare Nostrum' et offerte à Sa Majesté le Roi Mohammed VI.
Audrey Azoulay derrière le choix de la version horizontale de "Mare Nostrum"
L'œuvre intitulée Mare Nostrum a été choisie voici quelques semaines par l'Élysée. Ce découpage monumental en inox brillant reproduit la géographie du bassin méditerranéen. Lors de son passage à Sète, l'été dernier, Audrey Azoulay avait découvert une première déclinaison de cette sculpture : La Traversée est fixée sur un vieux bunker de la Corniche. La ministre de la Culture avait été séduite par la symbolique de cette œuvre posée en miroir face à la Méditerranée.
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'Mare Nostrum' pèse 150 kg
C'est une œuvre à la fois poétique et politique qui présente la Méditerranée non pas comme une frontière infranchissable mais comme un lien unificateur. Elle donne une vision humaniste du monde", commente Jean Denant, qui a accompagné Mare Nostrum, mardi prochain, à Marrakech, où elle a été dévoilée par François Hollande et Sa Majesté le Mohammed VI dans le jardin du palais royal. L'œuvre qui évoque "une flaque de Méditerranée" a été embarquée sur un bateau. Elle pèse 150 kg et mesure 4,30 mètres sur 2. Le cadeau est de taille ! "Choisir une œuvre d'art, c'est quand même mieux qu'offrir une montre. Mais on m'a dit d'être prudent, car les échanges diplomatiques peuvent être remis en question à la dernière minute", rigole Jean Denant. "Ce qui se produit est exceptionnel pour un artiste. Je ne suis pas sûr que ça m'arrive à nouveau."
Le sculpteur né en 1975 n'est pas cependant un novice. Défendu par la galerie parisienne Anne de Villepoix (qui lui consacre en ce moment une exposition), Denant a déjà eu les honneurs du musée Paul Valéry de Sète. Réalisée en trois exemplaires, la sculpture Mare Nostrum (présentée à la Fiac à Paris en 2014) a intégré deux collections privées. L'une a été acquise par la Villa Datris à L'Isle-sur-la-Sorgue, l'autre par l'architecte Rudy Ricciotti. Le troisième exemplaire, acheté par l'Élysée, aura donc un destin royal au Maroc.
Le1 avec Midi Libre