Suite à un article paru dans LE1 le 11 octobre 2017 intitulé «Mazars décroche une mission d’envergure auprès de Laprophan », et dans lequel nous faisions état que le lobbyiste Ali Bennis était membre du Cercle des ambassadeurs à Paris, Jean-Paul Carteron, Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire, président du dit Cercle et non moins président fondateur de Crans Montana, a tenu à apporter quelques éclaircissements à ce sujet.
Jean-Paul Carteron, en sa qualité de Président du Cercle des Ambassadeurs à Paris et «au nom des hautes personnalités qui composent son Conseil d’Administration» a tenu à faire part de son «immense surprise» quant au contenu de l’article et a démenti catégoriquement l’appartenance de Ali Bennis à cette entité : «Monsieur Ali Bennis n’a rien à voir en quoi que ce soit avec le Cercle des Ambassadeurs à Paris. Il n’en est pas membre, n’a aucun lien de quelque nature avec lui et n’a jamais participé à une seule de nos activités» a précisé Jean-Paul Carteron avant de conclure : «Il n’y a d’ailleurs jamais été invité.»
Mais les deux hommes se connaissent très bien. Ali Bennis, qui est connu pour être régulièrement sollicité pour renforcer les liens d’amitié franco-marocains via des missions ad hoc, est aussi «Conseiller» à la mission permanente des Iles Salomon auprès de l’UNESCO présidée par Jean-Paul Carteron intuitu personae. Sur ce point en particulier, l’ancien président du Crans Montana précise qu’il ne lui appartenait pas de «commenter les conditions» dans lesquelles Ali Bennis été nommé auprès de la Délégation des Îles Salomon à l’UNESCO : «je me suis opposé à cette prise de fonction» affirme Jean-Paul Carteron dans sa mise au point, sans plus de détails.
Le Président du Cercle des Ambassadeurs à Paris, qui est tout aussi président d’honneur du Crans Montana, et non moins Ambassadeur des Iles Salomon à l’Unesco, est également Consul honoraire de Bulgarie à…Monaco (sic !). Sans oublier qu’il vient de remettre ses lettres de créances en tant que représentant de son pays (les Îles Salomon) auprès de la FAO…à Rome ! Sur la nature de ces mystérieuses «multiples casquettes», Jean-Paul Carteron balaie d’un revers de la main ces «accusations» sans pour autant apporter d’explication sur ce cumul de «fonctions» dont lui seul a le secret et, pour le moins qu’on puisse dire, suscite les interrogations de ses pairs.