L'influente épouse du Président français a réussi à arracher une photo sur le perron de l'Élysée avec Leurs Altesses Royales les Princesses Lalla Meryem, Lalla Asmaa et Lalla Hasnaa avec l'accord de Leur frère le Roi Mohammed VI.
C'est un véritable exploit de la Première dame qui, grâce à sa sagesse et à sa retenue, a su préserver des liens d'amitié et de respect avec le Maroc. Une qualité qui fait défaut au Président français, plus enclin à la condescendance qu'à l'humilité.
Ces femmes d'influence semblent en mesure d'accélérer le dégel des relations entre Rabat et Paris. Cependant, la responsabilité incombe à Macron et à son appareil d'état. Car d'aucuns ne peut miser sur l'enthousiasme novice d'un ministre des affaires étrangères, qui n'a probablement jamais ou peu séjourné au Maroc, ni sur un ambassadeur sarkozyste, qui a appris de son mentor à dire courtoisement ce que les Marocains veulent entendre, alors que ses yeux sont rivés uniquement sur les intérêts économiques de l'Hexagone.
Seul un acte fort et sincère du président français peut satisfaire les marocains. À toi de choisir l'épilogue, Manu, une «Ad meliora» ou une «Acta est fabula».
Le bilan diplomatique de Macron en Afrique est un véritable désastre. Les points culminants de cette débâcle sont l'humiliation affligée à la France par le Niger et la décision du Palais de Rabat de rompre toute communication avec l'Élysée.
La Macronie a réussi à faire passer, en quelques mois, les relations entre Paris et Rabat d'historiques à «ni bonnes , ni amicales» puis à exécrable. Car, aveuglé par le voile de l'arrogance et de la condescendance, qui lui obscurcit la réalité, Emmanuel Macron s'est permis de manquer de respect au Roi Mohammed VI. Une première dans les annales de la diplomatie française.
Emmanuel Macron a appliqué le même modus operandi dans la gestion de ses relations diplomatiques avec le Maroc que l'ensemble des pays d'Afrique de l'Ouest.
Mal informé ( défaillance de ses services de renseignements), mal conseillé, troublé par les indicateurs économique et géostratégique et sécuritaire alarmants Emmanuel Macron, toujours avec deux trains de retard, a tenté de copier l'hyperpuissance américaine avec des politiques de coercition.
En vain !
Il échoue lamentablement et se tourne immédiatement vers une politique de la terre brulée. Nous avons tous vu comment il a fait passer le mot dans les ballons de Casa et de Rabat, suggérant qu'il était décidé de retirer tous les intérêts français du royaume, notamment l'opérateur Orange. Puis comment il a manipulé la machine médiatique pour ternir l'image du pays et même celle du Roi.
Nous avons tous observé sa rage qui l'a conduit à essayer de dénigrer les Lions de l'Atlas au Qatar, en instrumentalisant l'Union européenne contre le Maroc allant jusqu'à diffamer le Chef du Gouvernement. Son désespoir était tel qu'il a même osé adresser directement aux Marocains un message pathétique lors du séisme d'Al Haouz.
Avec Macron, la prudence est de mise
Les yeux et la posture de la Princesse Lalla Meryem sur le perron de l'Elysée suggère un optimiste quand à la suite des évènements. Le message accompagnant la publication de la photo des Princesses avec la Première dame le suggère également. La Maison royale et l'Élysée ont soigneusement choisi les mêmes mots : «Dans la continuité des relations d’amitié historique entre la France et le Royaume du Maroc».
Détail important, le déplacement des Princesses s'est fait sur «Très Haute Instruction» du Roi Mohammed VI lui-même. Le Souverain balaye ainsi par sa grandeur l'arrogance du locataire de l'Élysée, craquelée par l'humilité des Princesses et la sagesse de la Première dame.
Alors que l'Élysée a préféré ne pas poster la photo sur Twitter mais uniquement sur Instagram, le Maroc ne semble pas pour autant frappé par l'effervescence de l'évènement.
Macron s'est taillé la réputation de dire la chose et son contraire, en plus de son théâtralisme constant, endossant le rôle présidentiel comme s'il était sur une scène. Son «en même temps» semble plus être un trouble dissociatif de l'identité qu'une stratégie cohérente de gestion des affaires de l'État.
Sa relation avec l'Algérie est caractérisée par une totale soumission à l'oligarchie militaire mafieuse en place. D'ailleurs, après la guerre d'Ukraine, il a placé son pays sous la dépendance totale du gaz algérien, devant premier importateur européen avant même l'Italie et l'Espagne.
Il est peu probable qu'Emmanuel Macron fasse preuve du même courage que Pedro Sánchez. L'Espagne a mesuré la puissance de son alliance avec le Maroc, bien au-delà de simples questions de commerce de tomates. Un potentiel géostratégique et économique qui s'étend sur toute la Méditerranée et la façade atlantique africaine.
Aussi, les relations entre le Maroc et la France ne peuvent être qualifiées à ce jour de fondées sur une confiance mutuelle, encore moins de loyauté absolue, comme l'a déclaré dernièrement le ministre de l'intérieur espagnol, Fernando Grande-Marlaska.
Toutefois, alors, que la position du Royaume se renforce jour après jour auprès de ses partenaires, il semblerait qu'Emmanuel Macron n'a pas d'autre choix que de montrer patte blanche et ravaler son arrogance.
À l'image de son ambassadeur Lecourtier, devrait probablement enchainer les déclarations positives envers le Maroc. Le président est amené, au moins jusqu'aux élections américaines, à dire ce que nous Marocain voulons entendre, avec comme seul objectif assurer ses intérêts économiques.
À l'instar de son ambassadeur Lecourtier, le président français va multiplier les déclarations positives envers le Maroc. Macon est amené, au moins à court terme et jusqu'aux élections américaines, de dire ce que nous voulons entendre, dans le seul but de garantir les intérêts économiques français.
Le jeune ministre des affaires étrangères Stéphane Séjourné l'a lui même exprimé dans les colonnes d'Ouest France, en qualifiant la relation entre les deux pays d’«essentielle… mais de fragile». Et dire que le jeune ministre exprime ainsi son plein enthousiasme.