Macron et Le Drian cèdent aux Gilets jaunes et s’absentent de Marrakech

Après une série de désistements, notamment, l’Autriche, la Bulgarie, l’Italie, la Hongrie, la Pologne, la République tchèque, la Slovaquie, l’Estonie, la Lettonie, la Suisse, l’Australie, Israël et dernièrement la République dominicaine, qui ont décidé de ne pas se rendre à Marrakech pour des raisons politiques, le président français Emmanuel Macron a décidé de ne pas se rendre à Marrakech pour l’adoption du Pacte sur les migrations, mais lui pour des raisons de tensions sociales qui agitent son pays. Ni le premier ministre Edouard Philippe, ni le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, ne seront non plus du voyage. La France opte pour un niveau de représentation assez bas en envoyant à Marrakech le secrétaire d'État aux Affaires étrangères, Jean-Baptiste Lemoyne.

Si l’absence des Etats-Unis étaient évidente en raison de leur retrait de l’élaboration du Pacte en raison des dispositions qu’il comprendrait, et qui seraient contraires à la politique d’immigration de Donald Trump. En revanche, le président français, Emmanuel Macron, qui avait annoncé sa participation à la conférence de Marrakech consacrée à l’adoption du Pacte mondial sur les migrations, y déléguera le numéro trois du Quai d’Orsay.

En plus des raisons de sécurité notoires, principalement à cause du mouvement des Gilets jaunes, l’absence de Macron de cet événement revient aussi à la réticence du peuple français quant aux questions de migration. Les derniers sondages sur le sujet disent que 8 français sur 10 ne veulent plus accueillir de migrants dans leur pays.

La décision de Paris de ne pas être représentée au plus haut niveau de l’Etat, va certainement décevoir Rabat qui s’attendait à faire réussir cet événement tant sur le plan de la représentation via les chefs d’Etat présents, que sur le plan du fond du Pacte des Nations unies par son adoption et, pourquoi pas, annoncer l’appel de Marrakech avec la participation d’un maximum de sommités mondiales.

Ce Pacte n'est pas juridiquement contraignant, mais les pays qui l’ont rejeté ont fait valoir qu'ils voulaient conserver une gestion nationale des flux migratoires et qu'ils redoutaient l'utilisation du Pacte lors de recours devant la justice.

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