La déclaration de la secrétaire d’État adjointe américaine Wendy Sherman sur le recule du taux d'activité des femmes au Maroc, a fait réagir Aziz Akhannouch. Le Chef du gouvernement s'est engagé à augmenter ce taux de 50% en 4 ans.
Lors de sa visite officielle au Maroc ce 8 mars, la numéro deux de la diplomatie américaine, Wendy Sherman, a participé à la cérémonie de clôture d'une conférence organisée par l'AFEM fêtant la journée internationale des femmes. Dans son allocution, la diplomate a affirmé la volonté des États-unis à aider le Maroc à atteindre l'objectif fixé dans le nouveau modèle de développement de porter le taux d'activité des femmes à 45 % en 2035, contre 22 % actuellement, par le biais du programme POWER du Département d’Etat.
Mme Sherman a expliqué cette main tendue de Washington par la dégradation de ce taux sur vingt ans : « Le pourcentage de femmes marocaines dans la population active reste assez faible, l’un des plus bas au monde – et il est en fait plus bas qu’il y a vingt ans».
Piqué au vif, le très impopulaire Aziz Akhannouch, a entamé le Conseil de Gouvernement de ce jeudi en réitérant «l'engagement de son gouvernement à adopter une politique globale, qui prend en considération l’augmentation du taux d’activité des femmes à plus de 30% à l’horizon 2026, au lieu de 20% actuellement».
Disant la chose et son contraire, Akhannouch s'est également félicité du fait que «que le Maroc est considéré comme une référence en matière de promotion de la condition féminine».
Enfin, au vue de l'écart entre le chiffre de la responsable américaine et celui de Aziz Akhannouch, ce dernier aurait-il sciemment baissé le taux d'activité des femme en 2022 de deux points (22 à 20%) pour augmenter le taux de l'évolution futur espéré?