A peine désigné à la tête de la commission PME de la CGEM que Zakaria Fahim a fait savoir à qui veut l’entendre qu’il est désormais le vrai boss du patronat. Le gendre de Salaheddine Mezouar, qui a lobbyé pour coopter une petite équipe de son écosystème rapproché dans les différentes commissions au sein du syndicat patronal, dont des voisins de palier notamment le mari de la ministre Rniste Mbarka Bouaida, souffle le chaud et le froid dans cette institution soulevant interrogation et inquiétude dans les rangs des hommes d’affaires marocains. Si Zakaria Fahim a fait table rase de tous les acquis antérieurs, ses détracteurs l’accusent de vouloir «réinventer la roue.» Et mis à part de Hicham Zouanat, ancien DRH de Centrale Laitière, qui a gardé la présidence de la commission du dialogue social, toutes les autres commissions ont changé de «patron».
Le successeur de Meriem Bansalah et son gendre par alliance font le ménage de tout l’héritage de leurs prédécesseurs. Et alors que les PME marocaines se démènent non sans difficulté à sortir d’un modèle de structure familiale, le duo Mezouar-Fahim, lui, le réinstalle au cœur du patronat marocain qui n’a eu de cesse de militer des décennies en vue de mettre à niveau l’entreprise marocaine et la moderniser, suscitant une large indignation des dignitaires de la centrale patronale.
Zakaria Fahim, le «conseiller» officieux de l’oncle de son épouse quand ce dernier officiait au ministère des Finances et à la tête du RNI, a travaillé de pair avec Mbarka Bouaida à la Chambre des représentants sur la loi de l’auto-entrepreneur dont il réclame la paternité.
A défaut d’être ministre, il se contente d’un poste de président de commission
Proposé systématiquement par Mezouar dans les différentes listes des ministrables RNI, Zakaria Fahim n’a jamais vu sa candidature cooptée par le parti fondé par Ahmed Osman en raison des “règles strictes de fonctionnement” imposées par les ténors de cette formation politique auxquelles l’ancien secrétaire général ne pouvait se soustraire. Surtout que ce parti dit «de l’administration» dispose de ses propres “codes budgétaires” en termes de candidatures à des hautes fonctions publiques.
Les proches de Zakaria Fahim le présentent comme un cadre «compétent». Si c’est le cas, pourquoi n’a-t-il donc pas fait ses preuves sans l’appui systématique de l’oncle de sa femme ? C’est grâce à Mezouar, alors ministre des Affaires étrangères, que le gendre a pu trouver les financements nécessaires et le patronage royal pour son événement annuel Hub Africa qui a même eu droit à une manne de plus d’un million de dirhams pour un stand jamais monté à l’espace Al-Mazar à Marrakech durant la COP22 présidée par “tonton” Mezouar lequel trouvait toujours le temps, malgré ses lourdes responsabilités, pour se rendre aux différents événements du mari de sa nièce. C’est bien de parler «compétence» mais il est plus important de parler méritocratie et zéro népotisme.
Dans son discours du trône, le roi Mohammed VI a appelé de ses vœux à encourager la participation politique des jeunes. Mais la méthode d’un autre temps imposée à la CGEM par le couple Mezouar-Fahim et dénoncée par les cadres du patronat ne fait honneur ni à la jeunesse marocaine ni aux attentes du souverain sur ce volet.
Mélange de genre, mauvais signal aux jeunes
Faute de véritable concurrent et dès la victoire programmée de Salaheddine Mezouar à la tête de la CGEM grâce à une opération consensuelle tissée avec son «rival» Hakim Marrakchi, les dissensions ont vite éclaté au sein de la confédération. Zakaria Fahim impose ses hommes et sa vision, et s’est même rêvé président de la prestigieuse commission sud-sud, une voie royale pour des affaires florissantes au profit de son cabinet conseil. Mais là était la ligne à ne pas franchir. Car la commission sud-sud bénéficie d’un statut «particulier» et ne peut être gérée que par un homme du «sérail». S’en est suivie une crise profonde qui a allait faire éclater le nouveau bureau qui a eu du mal à se constituer. Salaheddine Mezouar, et pour faire plaisir à tous les courants en présence, a du ainsi peser de tout son poids pour mettre de l’eau dans le vin des ambitions de Zakaria Fahim qui s’est contenté, à contrecœur, de la commission des PME, même si , au final, la montagne a accouché d’une souris : le bureau constitué manque cruellement de cohérence et d’homogénéité et demeure sous l’emprise totale du gendre de Mezouar avec la bénédiction de ce dernier.
J’ai lu l’article et honnêtement vous êtes juste grave à reformuler les choses. Le journalisme est un métier sacré qu’il faudrait assumer, c’est vraiment grave ce que vous avez dis dans votre article et totalement faux.
Juste pour infos je ne suis ni de la famille de Mezouar ni de la famille de Fahim mais j’ai eu la chance de travailler avec ce grand Monsieur et justement dans le HUBAFRICA durant 2 ans et demi, et je peux dire que c’est le patron que tout les jeunes marocains souhaiteront avoir, et juste une info de plus ce n’est pas seulement quelqu’un de compètent mais c’est quelqu’un qui a la foie et qui crois en tout ce qu’il fait et croit en ce pays et ses jeunes,
Tout mes respects à ce Grand Monsieur : Mr Zakaria FAHIM