Saaddine El Otmani se confie au Correo Diplomatico

Dans son premier entretien pour un média étranger, le chef du gouvernement désigné, Saaddine El Otmani, l’a consacré au Correo Diplomatico espagnol.

A une première question relative aux relations bilatérales entre le Maroc et l’Espagne, le nouveau chef du gouvernement a assuré que les deux pays jouissaient de «rapports consolidés et solides» étant donné la réalité géographique, l’histoire commune riche et le bon voisinage qui lient les deux royaumes.

Saaddine El Otmani a expliqué que du temps où il officiait à la tête du ministère des Affaires étrangères et de la coopération, il a déployé «beaucoup d’efforts pour renforcer les relations entre les deux pays connues pour être sincères et profondes.»

S’il a reconnu que ces relations peuvent parfois donner lieu à  des «malentendus», ceux-là ne sont pas insurmontables grâce à la «finesse et à l’intelligence» qui caractérise les deux peuples et, surtout du caractère «stratégique» des liens entre Rabat et Madrid.

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Concernant sa nomination en tant que nouveau chef du gouvernement, Saaddine El Otmani s’est dit se sentir «très soutenu» par ses pairs dans les rangs du PJD lequel, l’a-t-il avoué, a connu un «vrai débat» en interne, animé certes mais «sans tension» particulière.

Pour Saaddine El Otmani, «personne n’est en mesure de  contester le poids idéologique du MUR» (ndlr : Mouvement Unicité et Réforme, l’ossature idéologique du PJD et son aile religieuse), et y adhérer n’est pas une condition sine qua non pour rejoindre le PJD qui demeure, à son sens, une « formation politique autonome.» Selon El Otmani : «il n’est pas obligatoire d’être un membre du MUR pour faire une carrière politique dans le PJD, et beaucoup de nos parlementaires ne sont pas du MUR.»

Sur le plan de la politique intérieure du pays et les délais de formation du gouvernement, l’ancien ministre des Affaires étrangères s’est dit «positif et optimiste» quant à la constitution de la nouvelle équipe gouvernementale. Pour El Otmani, «le Maroc ne peut pas se permettre de continuer à attendre (…) Nous vivons une situation internationale et régionale difficile (…) et le Maroc a besoin d’une bouffée d’air frais à cet égard (…) et le Roi Mohammed VI a joué un rôle décisif dans le déblocage de la situation politique.»

D’ailleurs, conclura-t-il, les orientations cardinales du souverain sont claires à ce sujet : «le Maroc doit jouer un rôle central, fondamental et stratégique dans le continent auquel il appartient, et constituer un réel pont de coopération entre l’Afrique et l’Europe.»

 

Abdellah EL HATTACH

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