Nicolas Sarkozy a obtenu mercredi 14 mai sa libération conditionnelle, trois mois après avoir commencé à purger sous bracelet électronique une peine d’un an de prison ferme pour corruption et trafic d’influence dans l’affaire des écoutes dite «Paul Bismuth». Âgé de 70 ans, l’ancien chef de l’État remplissait les conditions légales pour cette mesure anticipée, effective depuis le rejet de son pourvoi en cassation le 18 décembre 2024.
À peine libéré, il s’est envolé pour le Cap Nègre, dans le Var, où son épouse Carla Bruni possède une luxueuse résidence, non loin du tumulte du festival de Cannes. Depuis le 7 février, Sarkozy ne pouvait quitter son domicile qu’entre 8h et 20h, avec des dérogations jusqu’à 21h30 les jours de son procès pour le supposé financement libyen de sa campagne de 2007 — procès clos début avril, avec un verdict attendu en septembre.
Malgré la levée du bracelet, Nicolas Sarkozy reste soumis à plusieurs contraintes : autorisation judiciaire pour tout voyage à l’étranger ou de plus de quinze jours, obligation de répondre aux convocations du juge d’application des peines, et visites régulières du service pénitentiaire d’insertion et de probation.