Le gouvernement français a fait ce mardi un point d’étape pour dévoiler les chiffres clés de son application de suivi de contacts, StopCovid. L'échec de ce qui devait être l’un des fers de lance de la gestion de la pandémie de coronavirus après la fin du confinement est cuisant. L'appli compte à ce jour 1,9 millions de téléchargements et 1,8 millions d’activations et elle a été désinstallée 460 000 fois. Le plus marquant est que StopCovid n’a envoyé que 14 alertes en trois semaines.
L’application pour smartphone StopCovid, destinée à freiner la propagation du nouveau coronavirus, ne connait finalement pas le succès attendu avoue à demi mot le secrétaire d’Etat au Numérique, Cédric O.
Le nombre de téléchargements au 22 juin est de 1,9 million et le nombre d’activation de l’application, une fois celle-ci téléchargée, est de 1,8 million, a-t-il expliqué au cours d’une conférence de presse.
Cela représente environ 2,7% de la population française.
Du point de vue de l’efficacité, le résultat est encore plus limité puisque 14 notifications d’exposition ont été envoyées au total. Enfin, 68 personnes ont déclaré des tests positifs sur l’outil depuis son lancement.
« C’est vrai que ce nombre de notifications est assez faible, nous étions assez étonnés. Nous ne savons par si le chiffre de 14 notifications est logique ou pas. La seule manière de mieux comprendre comment les gens interagissent avec l’application, c’est de faire des enquêtes sur le terrain. », a déclaré le secrétaire d’État au numérique.
Cédric O a annoncé que dispositif lui semble toujours important pour lutter contre la pandémie et pour cela il envisage de renforcer sa communication autour de StopCovid mais également de permettre aux médecins traitants de remplir directement la déclaration sur l'application.
L'allemagne fait mieux
L’application allemande équivalente, baptisée Corona-Warn-App, a pour sa part été téléchargée à 9,6 millions d’exemplaires, selon les données communiquées la semaine dernière par Berlin.
A la différence de StopCovid, Corona-Warn-App est basée sur un protocole défini par Apple et Google qui est censé assurer une meilleure confidentialité des données, l’historique des informations collectées étant stocké dans le téléphone et non sur un serveur centralisé.
Des millions de téléchargements sont nécessaires pour que les applications de “contact tracing” soient efficaces. Elles utilisent la technologie Bluetooth pour repérer et prévenir les personnes ayant été en contact avec une personne testée positive.
Avec agences