Le président américain Donald Trump a livré, mardi à New York, un discours incendiaire devant l’Assemblée générale des Nations unies. Multipliant les attaques contre les dirigeants étrangers et l’organisation elle-même, il a affirmé que les États-Unis vivaient une « ère dorée », tandis que la plupart des autres nations, notamment européennes, seraient, selon lui, « en train de s’effondrer ».
Trump a ciblé les politiques migratoires, qualifiant l’Europe d’« envahie » par une « force d’illégaux » et avertissant ses homologues : « Vos pays vont droit en enfer ».
Il a dénoncé les frontières ouvertes, accusé les énergies renouvelables d’« affaiblir » les économies, et qualifié le changement climatique de « plus grande escroquerie jamais perpétrée dans le monde ».
Revenant sur ses griefs habituels, il a estimé que l’organisation n’avait « jamais résolu aucun conflit » et se contentait « d’écrire des lettres fermes ». Il a même ironisé sur son expérience passée, affirmant que les Nations unies lui avaient laissé « un mauvais escalator et un mauvais téléprompteur ». Selon lui, l’ONU, loin d’apporter des solutions, « crée de nouveaux problèmes », citant la crise migratoire comme principal exemple.
Sur les grands dossiers internationaux, Trump a repris son script habituel : appel à la fin des guerres en Ukraine et à Gaza, critiques envers l’Europe pour ses achats de pétrole russe et la reconnaissance d’un État palestinien. Seule annonce nouvelle : un projet de coalition internationale pour mettre fin au développement des armes biologiques.
Pendant ses 57 minutes de discours — près de quatre fois le temps qui lui était imparti — Trump s’est écarté à plusieurs reprises de ses notes, enchaînant plaisanteries, affirmations chocs et attaques personnelles. Peu d’applaudissements sont venus ponctuer son intervention, mais le président américain semble privilégier l’effet de rupture plutôt que l’adhésion.
Ce qu’il faut retenir sur l’intervention de Trump à l’ONU
1. Donald Trump a qualifié l’organisation d’inefficace, affirmant qu’elle n’avait « rien résolu » et se demandant même quelle était son utilité.
2. Le président américain a lancé aux dirigeants présents : « Vos pays vont droit en enfer », se présentant comme le seul capable de résoudre les crises mondiales.
3. Il a dénoncé un « monstre à deux têtes » combinant immigration illégale et transition énergétique, qualifiant le changement climatique de « plus grande escroquerie jamais perpétrée ».
4. Trump a multiplié les attaques personnelles, visant notamment le maire de Londres et accusant les musulmans d’Occident de vouloir instaurer la charia.
5. Il s’est attribué la résolution de plusieurs crises (Israël-Iran, Cambodge-Thaïlande, Arménie-Azerbaïdjan), tout en rejetant sur Joe Biden la responsabilité de l’invasion russe de l’Ukraine.
6. Il a accusé la Chine et l’Inde de financer la guerre en Ukraine en achetant du pétrole russe et s’est dit prêt à imposer de nouveaux tarifs douaniers, à condition que l’Europe cesse aussi d’importer hydrocarbures russes.
7. Trump a exigé le retour de tous les otages mais a évité de critiquer directement le blocus israélien, malgré les accusations de génocide visant Tel-Aviv.