Le tabloïd britannique Daily Mail s’est interrogé sur la présence inattendue du président de la FIFA, Gianni Infantino, au sommet de la paix sur Gaza organisé ce dimanche à Sharm el-Cheikh en Égypte.
Sur plusieurs clichés, on aperçoit le dirigeant du football mondial posé fièrement aux côtés de Donald Trump, artisan du cessez-le-feu entre Israël et le Hamas. Une image qui soulève des interrogations : quel rôle joue le patron du football mondial dans la diplomatie proche-orientale ?

Selon le Daily Mail, Infantino s’est impliqué personnellement dans le dossier israélo-palestinien au cours des dernières semaines.
Quelques jours avant le sommet, il avait appelé la communauté du football à « soutenir les efforts vers la paix au Moyen-Orient », alors que deux matchs de qualification pour la Coupe du monde 2026 concernaient Israël.
Lors de l’Assemblée générale des clubs européens à Rome, il avait déclaré : « Maintenant qu’un cessez-le-feu est en place, tout le monde devrait se réjouir et soutenir ce processus. Cela dépasse le football, mais le football en fait partie. »
Des propos repris par plusieurs médias européens, qui voient dans cette posture un élargissement assumé du rôle de la FIFA au-delà du sport.
Une proximité assumée avec Donald Trump
Toujours selon le Daily Mail, Gianni Infantino entretient depuis plusieurs années une relation amicale avec Donald Trump, initiée lors de la préparation du Mondial 2026, coorganisé par les États-Unis, le Canada et le Mexique.
Le président de la FIFA a d’ailleurs salué sur Instagram les efforts diplomatiques du candidat républicain : « Félicitations aux États-Unis et au président Donald J. Trump, ainsi qu’à tous les pays qui ont contribué à l’accord de cessez-le-feu. Le président Trump mérite le prix Nobel de la paix pour ses actions décisives. ».
Pour le Daily Mail, la participation d’Infantino au sommet, aux côtés de Recep Tayyip Erdogan, Abdel Fattah al-Sissi et l’émir du Qatar, Tamim ben Hamad Al Thani, illustre une transformation du football en instrument de diplomatie douce.
À travers ce geste, le président de la FIFA chercherait à positionner son institution comme un acteur global de la paix, au moment même où les 20 derniers otages israéliens vivants étaient libérés, après 738 jours de captivité à Gaza.
Mais cette démarche soulève aussi des critiques : certains y voient une confusion des genres entre engagement humanitaire et opportunisme politique. Le Daily Mail conclut en soulignant que la FIFA « flirte de plus en plus avec la géopolitique », sous l’impulsion d’un dirigeant qui veut donner au football une vocation universelle, quitte à brouiller les frontières entre sport et diplomatie.