CFG Bank, «Boîte à Questions» ou «Banque à Réponses» ?

Comme tout ancien de CFG qui se respecte, la toute récente vidéo partagée par la banque, ne m’a pas laissé de marbre.

Une myriade de souvenirs a ressurgi à la vue de la très classe et respectueuse Hynd, de celle qui nous faisait tous craquer par son intelligence et sa fraîcheur, la rigoureuse Souad, de Mister Fun, alias Squal et du plus futé de tous, Younes, toujours égale à lui-même malgré les quelques cheveux perdus.

La vidéo reprend le concept de la «Boîte à Questions» de Canal+, intégré dans la campagne de communication de la banque pour son introduction en bourse. Cette initiative marque une prise de conscience du management quant au deficit d’un « Brand Content » attrayant pour ses souscripteurs. Bien que CFG soit la première startup financière du Maroc, et possiblement d’Afrique, ses valeurs sont moins connues que les produits de nettoyages et les jus de Mutandis, l’entreprise sœur du groupe. D’aucun ne se rappelle ses mutations, pratiquement toutes les dix années. De Casablanca Finance Group, à CFG Group, à Dar Tawfir, à CFG Bank et aujourd’hui à l’IPO.

« Boîte Noire » pour certains, « Boîte à Questions » pour d’autres, et « Banque en Questions » pour l’IPO, CFG ose enfin se révéler, mettant en lumière les femmes et les hommes qui œuvrent dans l’ombre de ses publicités immaculées. Il reste à voir si CFG réussira à préserver cette transparence.

Si les deux fondateurs, Adil Douiri et Amyn Alami, qui ont créé le groupe à l’âge de 31 ans, ne s’étaient pas perdus dans les méandres de la politique, il est probable que CFG aurait connu une trajectoire encore plus prestigieuse que celle que nous observons aujourd’hui.

CFG Bank existe toujours aujourd’hui, grâce à une vision d’entreprise innovante, ambitieuse, ouverte et d’une rare fraicheur, portée par ses deux fondateurs. La banque d’affaires s’est rapidement imposée comme un modèle dans la gestion des talents, devenant en quelques années seulement un vivier pour tout le marché financier marocain.

Les personnalités contrastées des fondateurs, Amyn Alami avec son approche courtoise et diplomate et Adil Douiri avec son pragmatisme calculateur et froid, ont créé un équilibre unique au sein de cette organisation humaine qui s’appelait Casablanca Finance Group. Cette dynamique a non seulement inspiré les promoteurs d’Upline, mais a également influencé le sulfureux Rachid Tlemçani, qui a tenté de reproduire, au papier carbone, ce modèle avec beaucoup moins de succès.

L’obtention de l’agrément bancaire de CFG, qui permet aujourd’hui son introduction en bourse, a été rendue possible grâce à l’implication de trois figures clés : Othman Benjelloun, Amine Benhalima et Ramses Arroub. Leur soutien a été déterminant dans cette réussite. «Sir Benjelloun» ne pouvait rien refuser à Adil Douiri, et les deux jeunes pépites étaient de véritables rouleaux compresseurs.

Dar Tawfir, précurseur du réseau retail de CFG Bank, doit son existence à M’hamed Skalli et le support de Hind Dinia. Et rien de tout cela n’aurait été possible sans l’architecture informatique d’un certain Ismail Douiri et l’expertise de la première gestionnaire obligataire du pays, Hélène Renaud. Sans oublier la discrétion et l’efficacité d’Aymane Taud, le dévouement des sœurs Yacoubi et Ammor, la rigueur et la jovialité de Ghali Lahlou, qui ont façonné chacun à sa manière l’ADN d’une structure unique dans l’histoire récente du pays.


Investir dans CFG Bank, c’est acquérir une part de l’histoire de la Finance du Maroc

CFG Bank est bien plus qu’une entreprise, qu’on peut résumer dans une boîte et un décor de «Friends Reunited». C’est l’histoire d’une startup financière, qui a été au cœur des ruptures du marché financier et de son ouverture, conformément aux plans et aux souhaits du regretté Roi Hassan II. Elle a également été témoin de l’ambition du Roi Mohammed VI, qui voulait un Maroc qui change d’échelle et rayonne au-delà de ses frontières, notamment en ce qui concerne les politiques touristiques du Royaume.

Investir dans CFG Bank, c’est prendre une part de l’histoire des marchés financiers du pays. La benjamine des banques marocaine a un potentiel de croissance considérable, à condition qu’elle renoue avec ses racines et dépasse les conflits d’égos.

Après trente ans d’existence, le temps n’est pas aux questions mais aux réponses. L’IPO est l’occasion de libérer de nouvelles énergies et d’accueillir de nouveaux talents pour poursuivre ce beau rêve du tout possible, que j’ai eu la chance et la privilège de partager au tout début de ma vie professionnelle.

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