LATAM Airlines, numéro un latino-américain du secteur aérien, s’est déclarée mardi en état de faillite et a demandé sa mise sous protection devant la justice américaine, devenant ainsi le premier transportant d’envergure à trébucher devant la crise sanitaire liée au coronavirus.
LATAM Airlines a vu le jour en 2011, suite à la fusion de deux grandes compagnies pionnières d’Amérique latine, LAN Airlines, compagnie nationale chilienne, et TAM Airlines, compagnie brésilienne. Ce rapprochement donné lieu au 1er groupe aérien d’Amérique latine et l’un des plus importants au monde.
Pourtant, la compagnie basée au Chili n'a pas pu faire face à l'ampleur de la crise du coronavirus qui frappe le secteur aérien mondial. Il s'agit du deuxième cas de faillite dans le continent après celui du colombien Avianca Holdings et le premier qui touche un acteur de grande envergure.
Contrairement à Avianca, LATAM semblait pourtant en bonne santé avant la pandémie, ce qui s’est manifesté dans ses résultats, dans le vert quatre années de suite, une rareté dans la région.
Sa faillite souligne la précarité de la situation du secteur aérien latino-américain, dont les acteurs sont majoritairement beaucoup plus fragiles que LATAM.
Malgré leurs demandes, ils n’ont jusqu’à présent obtenu aucun soutien public malgré leurs nombreuses demandes, une situation qui contraste avec celle de leurs homologues nord-américains et européens.
«Nous avons mis en oeuvre une série de mesures difficiles pour limiter l’impact de ce bouleversement inédit dans l’histoire de l’industrie, mais en fin de compte, cette issue est la meilleure», a déclaré dans un communiqué le directeur général de LATAM.
Les avions de la compagnie pourront continuer de voler le temps que durera la procédure de faillite ouverte aux Etats-Unis. Ses filiales en Argentine, au Brésil et au Paraguay n’ont en revanche pas été mise sous la protection du chapitre 11 de la législation américaine des faillites, l’équivalente américaine de la procédure de sauvegarde en vigueur en France.