La réouverture généralisée des établissement scolaires à travers le monde n’est d’une manière générale pas à l’origine de la hausse des taux de contamination au coronavirus, selon une étude basée sur les données de 191 pays parue jeudi.
Reuters
La fondation indépendante Insights for Education (IfE), basée à Genève, estime en revanche que les fermetures des écoles décidées dans le cadre des confinements allaient laisser un “déficit d’enseignement” équivalent à 300 milliards de journées d’étude, avec un impact plus important pour les enfants des pays pauvres.
«Il a été supposé que rouvrir les écoles allaient provoquer des infections, et que fermer les écoles allaient réduire les transmissions, mais la réalité est bien plus complexe», a déclaré la fondatrice et directrice d’IfE, Randa Grob-Zakhary.
D’après l’étude, les taux d’infection dans 52 pays - dont la France et l’Espagne - ont augmenté durant les vacances estivales par rapport à la période durant laquelle les écoles étaient fermées.
En Grande-Bretagne et en Hongrie, cependant, la propagation du coronavirus a diminué après la fermeture initiale des établissement scolaires, est restée stable durant les vacances estivales et a commencé à augmenter après la rentrée.
L’analyse complète des données dans ces 52 pays n’a pas permis de mettre en évidence un lien manifeste entre le statut des écoles et les nouvelles infections, indiquant la nécessité de s’intéresser à d’autres facteurs, dit IfE.
Plusieurs pays ont mis en place des stratégies spécifiques pour les écoles en cette période de crise sanitaire. La France et l’Italie, par exemple, ont choisi de fermer temporairement les établissements au cas par cas. D’autres mesures concernent le port du masque, les rotations des effectifs ou encore une alternance entre cours en classe et à distance.