Une trentaine de nouvelles rues piétonnisées, le nombre de places de parkings doublées et 50km de voies réservés au vélo : la maire de Paris Anne Hidalgo annonce, dans un entretien au Parisien publié mardi, une série d’aménagements à l’approche du déconfinement, prévu le 11 mai, qui pourront s’ils se révèlent «pertinents» être pérennisés à terme.
«Il n’est pas question de laisser Paris envahi par des véhicules», prévient l’édile socialiste dans les colonnes du quotidien, après sept semaines de confinement pour tenter de freiner l’épidémie de coronavirus qui se sont traduites par une diminution drastique du nombre de voitures dans les rues.
«Nous allons doubler le nombre de places dans des parkings relais et dans nos parcs de stationnement aux portes de Paris qui seront trois fois plus nombreux», ajoute-t-elle. «Ces 2.000 places réparties dans 30 parcs seront gratuites pour les titulaires du passe Navigo. Des discussions sont en cours avec Viparis pour ouvrir une partie du parc des expositions à la Porte de Versailles, ce qui permettrait de porter à 3.000 l’offre de places disponibles.»
Parallèlement, des pistes cyclables provisoires vont être aménagées le long des lignes de métro les plus fréquentées (1, 4 et 13) et 50 km de voies d’habitude réservées aux voitures seront consacrées aux vélos, notamment la rue de Rivoli, porte d’Orléans, boulevard Saint-Michel, le tunnel de l’Etoile et la porte Maillot.
Les «abords des gares et les gros pôles comme les Halles» seront également piétonnisés afin «d’éviter les engorgements», a précisé Anne Hidalgo, tout comme «une trentaine de nouvelles rues, notamment autour des écoles, pour éviter les regroupements.»
Si certains aménagements s’avèrent «pertinents», la maire de Paris estime qu’il «n’y a pas de raison qu’on les retire ensuite».
Concernant les parcs et les jardins de la capitale, fermés depuis le 16 mars, Anne Hidalgo souhaite qu’ils puissent être des lieux de «promenade et de respiration” et a proposé leur réouverture “avec un système de comptage».
«Bien sûr, il n’est pas question d’autoriser les pique-niques ou la pratique sportive collective», prévient-elle toutefois, après la polémique soulevée par les images diffusées sur les réseaux sociaux le 15 mars de Parisiens venus en nombre dans les parcs profiter du soleil.
Classée “rouge” - c’est-à-dire une zone où le virus est encore bien répandu -, la capitale, qui a vu un temps ses établissements hospitaliers surchargés, compte à ce jour 2.155 personnes hospitalisées et 1.517 décès, selon les chiffres de Santé Publique France annoncés lundi.
Avec Reuters