Donald Trump : «Le machin qu’on appelle ONU»*

Donald Trump, pour qui la contribution américaine au budget de l’ONU n'est pas équitable, souhaite que la quote-part des Etats-Unis au service des opérations de maintien de la paix soit plafonnée à 25%. Le président américain, qui s’adressait lors d’un déjeuner offert, lundi, à la Maison Blanche aux 15 ambassadeurs membres du Conseil de sécurité de l'ONU, estime que les Etats-Unis supportent une part trop lourde du budget des Nations unies tout en estimant qu'une modification du fonctionnement des Nations unies pourrait rendre l'investissement valable. Tout en disant la chose et son contraire, et comme s’il s’adressait à des écoliers, Trump a fait la leçon aux 15 représentants permanents : «Si vous faites du bon travail, la question du budget sera beaucoup moins importante pour moi, parce qu'il s'agit là d'une bagatelle en comparaison au travail important accompli par l’ONU», alors qu’il venait tout juste de fustiger ce dernier. «Il faut que les Etats membres soient d'accord pour éliminer les pratiques non efficientes et s'assurent qu'aucun pays ne supporte une part disproportionnée du fardeau» a-t-il martelé devant des diplomates médusés.

Le président américain, Donald Trump, a offert lundi à la Maison Blanche, un déjeuner en l’honneur des 15 ambassadeurs membres du Conseil de sécurité de l’ONU.

Le président américain, qui a fait en présence de ses hôtes un tour d’horizon de l’actualité internationale, à sa tête la situation au Moyen-orient, a insisté sur la responsabilité du Conseil de sécurité à trouver une solution urgente à la «menace Nord-Coréenne» considérée comme prioritaire par l’Administration américaine.

Donald Trump, qui était accompagné de Nikki Haley, représentante permanente des Etats-Unis aux Nations unies, et qui préside le Conseil de sécurité pour ce mois d’avril, a profité de l’occasion pour «sermonner» les représentants permanents sur les résultats peu convaincants du Conseil de sécurité sur le dossier syrien en les incitant à fournir davantage d’efforts sur cette question.

Le président américain, qui ne tient pas beaucoup l’organisation onusienne dans son cœur, la considérant comme « juste un club où les gens se rencontrent pour parler et passer de bons moments», a informé les 15 de sa décision de réduire drastiquement le budget du département d'Etat et de l'aide au développement des Etats-Unis, ce qui inclut une diminution non spécifiée de la contribution financière américaine à l'Onu et ses agences.

Les manières cavalières et peu adroites de Donald Trump gênent énormément les diplomates aux Nations unies ainsi que ceux en poste à Washington. D’ailleurs, les homologues de Nikki Haley au Conseil de sécurité le lui font subtilement savoir.

Surtout que les Etats-Unis sont le premier pays contributeur des Nations unies, dont ils financent 22% du budget principal, qui s'élève à 5,4 milliards de dollars mais ont une dette de 896 millions de dollars vis-à-vis de l’Onu au titre de sa contribution au budget principal, ce qui n’autorise pas Washington, selon les détracteurs de l’Administration américaine, à donner des leçons aux autres pays, plus enclins et plus prompts à s’acquitter, dans les délais, de leurs contributions.

Deux jours avant cette rencontre, le président américain avait reçu à la Maison Blanche le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres, après un breifing politique avec le conseiller à la sécurité nationale, H.R. McMaster.

(*) Citation du Général Charles de Gaulle en 1960 à propos de l’ONU

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