Double coup dur pour l’Iran et le Hezbollah : Un haut commandant iranien tué aux côtés de Nasrallah à Beyrouth

L'attaque israélienne sur Beyrouth, qui a coûté la vie au leader du Hezbollah Hassan Nasrallah, a également fait une autre victime de haut rang : Abbas Nilforoushan, commandant de la Force Qods des Gardiens de la révolution iranienne (IRGC) chargé du dossier libanais.

L'Iran a annoncé samedi qu'un éminent général de ses Gardiens de la révolution paramilitaires, sanctionné par les États-Unis, est mort dans une frappe aérienne qui a tué le leader du Hezbollah Hassan Nasrallah à Beyrouth.

Selon l'agence de presse officielle iranienne IRNA, le général Abbas Nilforoushan, 58 ans, commandant adjoint des opérations des Gardiens, «a été tué dans l'attaque israélienne au Liban qui a assassiné le chef du Hezbollah», a déclaré l'agence de presse officielle IRNA, sans fournir plus de détails.

Cette frappe, déjà considérée comme un tournant majeur dans le conflit israélo-libanais, prend une dimension encore plus importante avec la confirmation de la mort de Nilforoushan. La présence d'un officier iranien de ce niveau aux côtés de Nasrallah lors de l'attaque met en lumière l'implication directe de Téhéran dans les affaires libanaises.

Le Trésor américain avait sanctionné Nilforoushan en 2022, affirmant qu'il dirigeait une organisation « directement en charge de la répression des manifestations, qui a joué un rôle crucial dans l'arrestation des leaders de la contestation lors des précédentes protestations ». Ces sanctions sont intervenues dans le contexte des manifestations de plusieurs mois suivant la mort de Mahsa Amini après son arrestation pour ne pas avoir porté son voile, ou hijab, d'une manière jugée convenable par la police.

Nilforushan a également servi en Syrie, soutenant le président Bachar al-Assad dans la guerre qui dure depuis des décennies dans son pays et qui a émergé du Printemps arabe de 2011 qui a balayé le Moyen-Orient. Il a participé à la guerre Iran-Irak des années 1980, comme beaucoup de ses collègues. En 2020, la télévision d'État iranienne l'a qualifié de "camarade" du général Qassem Soleimani, le chef de la Force Qods expéditionnaire qui a été tué dans une attaque de drone américaine à Bagdad en 2020. En 2021, Nilforushan a déclaré à la télévision d'État qu'Israël n'était pas en mesure de représenter une menace contre l'Iran, évoquant ce qu'il décrivait comme la faiblesse d'Israël.

La mort simultanée de ces deux figures clés pourrait avoir des répercussions significatives sur plusieurs plans :

  1. Stratégique : Elle prive à la fois le Hezbollah et l'Iran de deux stratèges importants, perturbant potentiellement leurs opérations au Liban et dans la région.
  2. Diplomatique : Cette frappe risque d'exacerber les tensions déjà vives entre Israël et l'Iran, pouvant mener à une escalade régionale.
  3. Organisationnel : Le Hezbollah et la Force Qods devront rapidement réorganiser leurs structures de commandement, ce qui pourrait temporairement affaiblir leurs capacités opérationnelles.

Laisser un commentaire

Your email address will not be published.

- Advertisement -