«Jamais un officier de ce rang ni un responsable ayant occupé de hautes fonctions n’a été poursuivi en justice pour un tel chef d’inculpation» écrit le quotidien algérien El Watan, au lendemain des révélations du célèbre journal britannique «The Guardian» concernant le nouveau passeport que s'est offert l’ancien patron de la Gendarmerie Nationale, le général Ghali Belkecir. Ce dernier est désormais porteur du passeport Vanuatu, petit archipel de 260 000 habitants situé au milieu de l'océan Pacifique au mêm titre que l'ancien Premier ministre libyen Fayez al-Sarraj et l’une des figures du régime de Bachar Al-Assad, l'ancien gouverneur de la province de DamasAlaa Ibrahim.
Jour après jour l'Etat algérien enlisé dans un mouvement social qui n'en finit pas depuis février 2019, perd toute sa crédibilité et sa légitimité et se retrouve tenu en marge du concert des nations. Aujourd'hui, pas moins de 30 généraux et 18 anciens ministres croupissent en prison. Accusés de très haute trahison, ils encourent de très lourdes peines allant jusqu'à leur mise à mort.
«C’est une véritable hécatombe ! Les Algériens assistent ainsi depuis 2019 à ce feuilleton spectaculaire interminable des incarcérations et emprisonnements. Depuis le début de la crise politique en Algérie avec le 5e mandat d’Abdelaziz Bouteflika, le pays est otage de ces interminables guerres de clans», écrit le site d'information Algérie Part.
La dernière victime de cette guerre intestinale est le général-major Abdelhamid Ghriss, ex-secrétaire général du ministère de la Défense nationale . Il a été placé, ce 13 juillet 2021, sous mandat de dépôt par le tribunal militaire de Blida pour plusieurs chefs d’inculpation, notamment pour «enrichissement illicite», «abus de fonction» et «détournement de deniers publics».
Alors que l'ancien secrétaire particulier de l'ancien chef de l'état-major de l'armée algérienne, l’adjudant-chef Guermit Benouira, s'est fait extrader de Turquie, un autre gros bonnet du régime, l’ancien patron de la Gendarmerie Nationale, le général Ghali Belkecir, l’un des officiers les plus corrompus de l’armée algérienne, impliqué dans de nombreuses affaires de corruption en fuite court toujours entre l'Espagne et la France depuis août 2019.
Ce dernier, vient de se faire rattraper par un scandale mondial en liaison avec un programme controversé de « passeports dorés » lancé par le petit archipel du pacifique, le Vanuatu. Selon les révélation exclusives du journal britannique The Guardian, ledit programme a déjà séduit plus de 2 000 personnes, dont une multitude d'hommes d'affaires et d'individus en disgrâce, recherchés par la police dans des pays du monde entier. Ce passeport doré permet à son détenteur d'acheter la citoyenneté Vanuatu en 2020 et avec elle un accès sans visa à l'UE et au Royaume-Uni.
Selon El Watan, le général Ghali Belkecir, qui était l’un des hommes forts de l’appareil sécuritaire de ces trois dernières années, est accusé de «possession d’informations et de documents secrets pour les remettre à des agents d’un pays étranger». Un mandat d’arrêt international a été lancé contre lui par la justice militaire du régime.
«Aujourd’hui, qui voudra signer un contrat, réaliser un investissement conséquent ou nouer un accord pragmatique avec un pays où n’importe quel ministre, général ou Premier-ministre peut se retrouver le lendemain en prison pour tout et n’importe quoi ? Au lieu de changer le système, les Algériens sont en train de ruiner leur Etat.» alerte Algérie Part.