À quelques heures seulement de la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques à Paris, la SNCF, opérateur des trains à grande vitesse en France, a été contrainte de suspendre une grande partie de ses services en raison d'actes de sabotage.
Alors que la France se prépare à l'ouverture des Jeux Olympiques, la compagnie ferroviaire française fait face à des perturbations majeures suite à des actes de malveillance ciblant ses installations. Une attaque massive a frappé le réseau TGV, affectant environ 800 000 voyageurs, a annoncé ce matin Jean-Pierre Farrandou, président du groupe SNCF.
Dans un communiqué diffusé ce vendredi, la SNCF a révélé que des incendies volontaires ont été allumés durant la nuit afin de détériorer l'infrastructure ferroviaire. «Nos équipes techniques sont déjà sur le terrain pour remédier à la situation», précise le communiqué. Ces actes de sabotage ont eu lieu entre 1 heure et 5h30 du matin, affectant principalement des boîtiers électriques et de signalisation. Selon des sources proches de l'enquête, cinq tentatives de dégradations ont été recensées.
Malgré ces efforts, la SNCF a dû annuler de nombreux trains et en convertir certains à vitesse normale pour tenter de minimiser les perturbations.
Cet acte de sabotage arrive à un moment critique pour les organisateurs des Jeux Olympiques d'été de Paris, qui s'apprêtent à accueillir des centaines de milliers de visiteurs dans la capitale pour la cérémonie d'ouverture prévue ce soir. La suspension des trains à grande vitesse risque de provoquer d'importants désagréments pour les spectateurs se rendant à l'événement.
De nombreux passagers ont partagé des images sur les réseaux sociaux, montrant des gares parisiennes prises d'assaut par une foule de voyageurs désemparés suite à la paralysie du réseau.
Condamnation des autorités
«Je condamne fermement ces actes criminels qui vont perturber les déplacements de nombreuses personnes», a déclaré le ministre des Transports, Patrice Vergriete. Lors d'un point presse, il a souligné la nature volontaire de ces actes, soulignant leur caractère suspect par la simultanéité des événements.
Il a ajouté que les perturbations sur le réseau ferroviaire se poursuivront tout au long du week-end.
Jean-Pierre Farrandou, aux côtés du ministre des Transports, a exprimé sa consternation, déclarant : «À travers la SNCF, ce sont les Français que l'on attaque». La ministre démissionnaire des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, a également exprimé son indignation sur BFMTV, qualifiant ces actes de «proprement consternants».
En réponse à ces attaques, la préfecture de police de Paris a renforcé son dispositif de sécurité, concentrant ses effectifs dans les principales gares parisiennes, a indiqué Laurent Nuñez, préfet de police de Paris, sur franceinfo.