Jordanie : Vive tension sociale et campagne de boycott

Le royaume de Jordanie connaît depuis mercredi une vive tension sociale à la suite de la décision gouvernementale d’augmenter le taux de la TVA. Les premiers à avoir manifesté sont les médecins qui ont observé un sit-in de protestation rassemblant des milliers de personnes contre une nouvelle taxe sur le revenu et promis à un appel à la grève mercredi prochain rapportent les médias locaux. Aux dernières nouvelles, et dans un geste d’apaisement, le roi Abdallah II a personnellement demandé au gouvernement de geler l'augmentation du prix du carburant et de l'électricité après les protestations d’hier soir.

La tension a atteint son paroxysme jeudi soir après une décision gouvernementale, intervenue dans l’après-midi, d’augmenter les prix des carburants de l’ordre de 5% pour l’essence et de 3% pour le diesel et le gaz. Des hausses qui ont enflammé la rue de la capitale jordanienne et le lancement d’une campagne de boycott sur les réseaux sociaux, en plus d’un appel de se rendre avec les véhicules au siège du gouvernement à 21 heures, et les garer tous feux éteints. Des milliers d’Ammaniens ont en effet répondu à l’appel.

Pour rappel, le gouvernement a approuvé la semaine dernière des amendements à la loi de Finances de 2018 notamment en ce qui concerne l'impôt sur le revenu. Le Premier ministre Hani Moulki a souligné que le dialogue sur la loi clé continuerait avec le parlement «pour parvenir à une version juste qui assure le succès dans la lutte contre l'évasion fiscale et améliorer les services offerts aux citoyens».

De son côté, le porte-parole du gouvernement jordanien, Mohammad Momani, a déclaré que le projet de loi faisait partie d'une réforme économique et financière globale reflétant les politiques adoptées par le gouvernement pour parvenir à l'autosuffisance et construire une économie forte qui puisse «renforcer les positions politiques» du pays.

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