La ministre française des Armées, Sylvie Goulard, a annoncé mardi 20 juin avoir demandé à Emmanuel Macron de ne pas faire partie du prochain gouvernement. Visée par une enquête impliquant son parti, le MoDem, elle souhaite démontrer sa "bonne foi" concernant les soupçons d’emplois fictifs présumés mettant en cause la formation politique de François Bayrou.
Dans un communiqué publié mardi matin, Sylvie Goulard, ministre des Armées, a décidé de démissionner du gouvernement. «Le Président de la République a entrepris de restaurer la confiance dans l’action publique, de réformer la France et de relancer l’Europe. Cette entreprise de redressement doit l’emporter sur toute considération personnelle», a déclaré la ministre. Sylvie Goulard aura passé moins d’un mois dans ses fonctions.
Le Premier ministre Édouard Philippe a quand à lui, présenté dès lundi soir, la démission de son gouvernement, avant d'être aussitôt reconduit dans ses fonctions. Et alors qu’il envisageait simplement d’ajouter quelques secrétaires d’État et hauts commissaires, c’est un remaniement plus important qui se profile en raison de la démission de deux poids lourds de l’exécutif. Richard Ferrand a quitté le ministère de la Cohésion des territoires, département taillé sur mesure pour l’homme de confiance de Macron. Il prendra la tête du groupe La République en marche à l’Assemblée nationale. Tandis que la ministre des Armées, Sylvie Goulard, a demandé à ne pas faire partie du prochain gouvernement, afin de pouvoir, le cas échéant, «démontrer librement [sa] bonne foi » dans l’enquête sur des soupçons d’emplois fictifs présumés au MoDem.
Des personnalités issues des rangs des Républicains comme Thierry Solère, Franck Riester ou encore Laure de la Raudière, pourraient rejoindre l’exécutif : Emmanuel Macron pourrait ainsi poursuivre son travail de division du parti fondé par Nicolas Sarkozy.
LE1.