Dans la cour du Kenyatta National Hospital, un arbre vient d’être planté.
Autour, les visages sont sereins, les gestes précis, les regards porteurs d’un même espoir. Deux femmes africaines, SAR la Princesse Lalla Asmaa et Mama Rachel Ruto, Première Dame de la République du Kenya, viennent de lancer la quatrième phase du programme « Unis, on s’entend mieux » : soixante-dix enfants atteints de surdité profonde vont entendre, pour la première fois, la voix de leurs mères.
Au Kenya, « Mama » est le titre honorifique réservé à la Première Dame, symbole d’une femme qui incarne, dans l’action publique, la bienveillance et l’autorité d’une mère.
Une coopération sans filtres, ni intermédiaires
Pas de mission étrangère, pas de logo d’aide internationale. Seulement des chirurgiens marocains et kényans, travaillant côte à côte, unis par une conviction simple : l’Afrique peut se soigner par elle-même. Cette action humanitaire, modeste dans la forme mais immense dans la portée, reflète la diplomatie du Maâqoul, celle de Sa Majesté le Roi Mohammed VI : sobre, pragmatique et fondée sur le transfert de compétences, non sur la dépendance.
Diplomatie du Maâqoul
La « diplomatie du Maâqoul », expression récemment introduite par Nasser Bourita, consacre la nouvelle grammaire de l’action extérieure du Royaume et explicite la doctrine diplomatique royale : une diplomatie de sérieux, d’engagement, de réalisme, d’efficacité et de cohérence, fidèle à l’empreinte du Souverain.
En quatre jours, huit experts marocains opèrent, forment et transmettent. Derrière chaque intervention, il y a un savoir-faire, un lien humain et une promesse : celle d’une Afrique qui se répare, se réinvente, et agit sans attendre.




Un symbole de souveraineté africaine
La visite de SAR la Princesse Lalla Asmaa à Nairobi n’est pas qu’un geste humanitaire. Elle s’inscrit dans un moment diplomatique fort : le Maroc vient d’obtenir, à travers la résolution 2797/ 2025 du Conseil de sécurité, une reconnaissance historique de sa souveraineté sur le Sahara, mettant définitivement fin à un différend artificiel hérité du colonialisme.
Cette mission intervient d’ailleurs à un moment où le Royaume vit une révolution dans le domaine de la santé publique. Sous l’impulsion du Souverain, le Maroc consacre un budget gouvernemental pharaonique à la réforme et à la modernisation du secteur, marqué récemment par l’inauguration de deux Centres Hospitaliers Universitaires de nouvelle génération, dont le CHU International Mohammed VI de Rabat.
Dans ce contexte, la présence de Lalla Asmaa à Nairobi agit comme le prolongement naturel d’une même vision royale: celle d’un Maroc qui valide un modèle et qui le partage avec l’Afrique.
Son action résonne ainsi comme un message à l’Afrique, à l’Union africaine et au monde : celui d’un Royaume africain souverain, stable, légitime et désormais endorsé par la communauté internationale.
Un Royaume qui n’impose rien, mais qui propose un modèle, celui d’un État ancré dans sa réalité et tourné vers la stabilité du continent et la paix des générations futures.
L’Afrique du concret
Le partenariat entre la Fondation Lalla Asmaa et la Voice of Children Foundation, scellé par un mémorandum d’entente, consacre une coopération durable dans la santé infantile.
Mama Rachel Ruto, femme d’action et Première Dame engagée, parle d’un « don de vie » : un acte qui rend non seulement l’ouïe, mais aussi la dignité. Le ministre kényan de la Santé, M. Aden Duale, salue pour sa part une initiative « exemplaire », portée par des valeurs africaines, sans artifice ni discours diplomatique.





L’Afrique selon Mohammed VI
À travers cette mission, Lalla Asmaa incarne la continuité d’une diplomatie royale faite d’actes et non d’intentions. Elle prolonge, dans le champ humanitaire, la vision du Souverain : une Afrique qui croit en elle-même, qui soigne ses enfants et qui construit sa prospérité sur la compétence et la fraternité.
Mama Rachel Ruto, par son engagement et son franc-parler, y répond avec justesse et force. Ensemble, elles esquissent un nouveau visage de la coopération africaine : sobre, féminine, efficace.
Une Afrique qui s’entend mieux
Ce qui s’est joué à Nairobi dépasse la médecine.
C’est une affirmation symbolique et politique d’un continent qui reprend possession de sa propre narration.
Face aux diplomaties désincarnées et aux institutions figées, deux femmes ont rappelé, par des gestes simples, que la voix de l’Afrique se construit dans les hôpitaux, les écoles et les cœurs.
Et que parfois, il suffit d’un implant, d’une poignée de main et d’un arbre planté ensemble pour que l’on s’entende vraiment mieux.
Prochain rendez-vous ? La 5e phase, déjà en gestation. Car en Afrique, quand on s’entend, on avance.





