À l’issue de la première session de la Commission Mixte de coopération entre le Maroc et le Burundi, tenue ce lundi à Rabat, la diplomatie burundaise a fait preuve d’un appui ferme et assumé à la Vision africaine portée par le Roi Mohammed VI. Cette rencontre de haut niveau, coprésidée par les ministres des Affaires étrangères des deux pays, Nasser Bourita et Albert Shingiro, a été marquée par une déclaration conjointe forte, tant sur le plan géopolitique que symbolique.
Le Royaume du Maroc et la République du Burundi ont tenu, lundi à Rabat, la première session de leur Commission Mixte de Coopération, marquant une nouvelle étape dans le renforcement de leurs relations bilatérales. Cette session a été coprésidée par le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, M. Nasser Bourita, et son homologue burundais, M. Albert Shingiro.
À cette occasion, les deux ministres ont signé dix accords de coopération couvrant un large éventail de secteurs : finances, énergie, infrastructures, agriculture, santé, tourisme, formation professionnelle, bourses académiques, éducation, décentralisation et gouvernance locale. Une nouvelle Feuille de Route de coopération pour la période 2025-2027 a également été adoptée, destinée à structurer les actions conjointes dans plusieurs domaines.
Les deux responsables se sont félicités de la qualité des relations bilatérales entre les deux pays, placées sous le signe de la fraternité et de l’amitié, et portées par la volonté commune du Roi Mohammed VI et de M. Evariste Ndayishimiye, Président de la République du Burundi.
Une convergence africaine autour de l’Atlantique
Dans son intervention, le ministre burundais des Affaires étrangères a salué l’Initiative Atlantique lancée par le Souverain, la qualifiant de « vision éclairée » pour faire de la façade atlantique africaine un nouvel axe de coopération stratégique et pragmatique. Pour Albert Shingiro, cette démarche illustre la capacité du Maroc à fédérer les volontés africaines autour d’une diplomatie de projets, rompue aux logiques purement déclaratives.
Le chef de la diplomatie burundaise a également mis en avant l’Initiative Royale pour le Sahel, qui ambitionne d’ouvrir l’accès à l’Atlantique aux pays enclavés du Sahel, en les connectant aux réseaux de transport et de communication de leur voisinage régional. Une initiative qui s’impose, selon lui, comme une opportunité redéfinissant les logiques d’intégration régionale dans un continent en quête de nouvelles perspectives de développement.
Soutien ferme à la souveraineté du Maroc sur son Sahara
Le communiqué conjoint publié à l’issue de la session a réaffirmé la position claire et constante du Burundi en faveur de l’intégrité territoriale du Royaume du Maroc. Albert Shingiro a ainsi exprimé, sans ambiguïté, le soutien de son pays à l’initiative marocaine d’autonomie comme la seule solution crédible et réaliste pour le règlement du différend autour du Sahara.
Il a par ailleurs salué la dynamique internationale impulsée par le Roi Mohammed VI autour de la marocanité du Sahara, ainsi que les efforts des Nations Unies, présentés comme le cadre exclusif d’une solution politique, durable et consensuelle.
Une coopération Sud-Sud renforcée
Cette première session de la Commission Mixte entre Rabat et Bujumbura vient consacrer un alignement diplomatique croissant entre les deux capitales, fondé sur une coopération Sud-Sud active, solidaire et orientée vers les résultats.