Le Maroc a accepté pour la première fois l'importation de produits avicoles américains, a annoncé ce mardi 7 août , le bureau du représentant américain au commerce et le département américain de l'Agriculture, estimant les livraisons annuelles à environ 10 millions de dollars, rapporte l’agence Reuters.
Cet accord annule la précédente interdiction par le Maroc de la volaille américaine basée sur des préoccupations de sécurité alimentaire malgré un accord de libre-échange entre les deux pays, signé le 15 juin 2004 et entré en vigueur le 1er janvier 2006.
Le département américain du Commerce et celui de l’Agriculture ont déclaré avoir travaillé dans ce ses avec le gouvernement marocain «pour fournir des assurances sur la sécurité de la volaille américaine.»
Les deux départements ont estimé que le Maroc constituerait initialement pour la volaille américaine un marché de 10 millions de dollars, avec une croissance régulière au fur et à mesure de l’évolution de l’accord.
«Je suis convaincu que, lorsque le peuple marocain aura un avant-goût de la volaille américaine, il en voudra davantage» a déclaré dans un communiqué le secrétaire Américain à l’agriculture, Sonny Perdue, ajoutant qu'il était «une priorité absolue pour l'administration de Trump d’ouvrir de nouveaux marchés pour les produits agricoles.»
Dans sa dépêche Reuters souligne que les États-Unis sont le deuxième exportateur mondial de volaille après le Brésil, avec des ventes en 2017 à l’international de viande de volaille et de produits dérivés de quelque 4,3 milliards de dollars.
Cette annonce intervient à un moment où de nombreux agriculteurs américains ressentent la pression des mesures de rétorsion sur leurs produits prises par la Chine, l'Union européenne, le Canada, le Mexique et d'autres pays en réponse aux nouveaux tarifs douaniers de Washington imposés sur l'acier et l'aluminium, et quelque 34 milliards de dollars sur des marchandises chinoises.