L’Intérieur reprendrait en main le dossier des transports de la capitale

Le délai de l’examen des dossiers administratifs des deux candidats restés en lice avant de désigner le nouvel opérateur pour la gestion déléguée du service de transport en commun du Grand-Rabat s’est achevé sans qu’aucun délégataire n’ait été retenu, les pouvoirs publics ayant tout simplement décidé d’annuler l’opération.

Au mois de janvier dernier, le groupement Al-Assima, qui réunit les élus du périmètre territorial des villes de Rabat, Salé et Témara, avait procédé à l’ouverture des plis de l’appel d’offres relatif à la gestion des transports en commun de la capitale in-extenso. Les meilleures offres financières provenaient de Transinvest et du groupement City Bus-Alsa.

Stareo, l’actuel délégataire qui est aux commandes des transports de la capitale depuis 2011, avait succédé à la société française Veolia, engagée initialement pour 15 ans mais qui a vite jeté l’éponge après la faillite de la Régie autonome du transport urbain de Rabat. Stareo, qui compte dans son tour de table un consortium fait d’opérateurs privés marocains et du groupement territorial Al-Assima, est lui aussi arrivé à bout de souffle n’ayant jamais pu satisfaire aux exigences du cahier des charges.

Le principal défi qui fait face aux différentes parties prenantes, demeure le financement du renouvellement de la flotte d'autobus. Aucun acteur ne veut aujourd’hui prendre seul en charge l’acquisition coûteuse d’une nouvelle flotte estimée à 600 bus. Les délégataires potentiels souhaitent que la collectivité s’en charge, alors que la collectivité souhaite que les délégataires mettent la main à la main à la poche. D’où certainement la décision de l’autorité de tutelle, à qui revient le dernier mot, d’arrêter ce processus, remarquant qu’aucune partie ne souhaitait assumer pleinement ses responsabilités.

D’autre part, et selon le site d’information arabophone Adare, le ministère marocain de l’Intérieur serait en pourparlers avec un potentiel opérateur étranger afin de lui confier la gestion déléguée de ce secteur stratégique de la capitale dans le cadre d’un contrat en gré à gré.

Ce méli-mélo promet d’augurer une nouvelle confrontation entre Abdelouafi Laftit et les maires PJD de Rabat et de Salé qui ne sont initialement pas en odeur de sainteté avec le ministre de l’Intérieur.

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