L’économie mondiale est en train de se redresser plus rapidement qu’on ne le pensait juste avant le début de l’été après le choc provoqué par le nouveau coronavirus, en raison notamment du dynamisme de la reprise aux Etats-Unis et en Chine, a déclaré mercredi l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
L’économie mondiale devrait néanmoins connaître une récession de 4,5% cette année, un plongeon sans précédent dans l’histoire récente mais moins prononcé que la chute de 6% anticipée en juin dans les précédentes prévisions de l’OCDE.
Si l’épidémie due au coronavirus n’échappe pas à tout contrôle d’ici là, l’économie mondiale devrait renouer avec la croissance en 2021 au rythme de 5%, a ajouté l’OCDE, un niveau cette fois inférieur à la progression de 5,2% attendue en juin.
Cependant, une accélération de la propagation de l’épidémie ou un durcissement des mesures pour la contenir pourraient enlever 2 à 3 points de pourcentage aux prévisions pour l’année prochaine, a averti l’organisation basée à Paris.
Elle précise que ses prévisions se fondent sur l’hypothèse de foyers épidémiques contenus à l’aide de mesures ciblées localement à la place de confinements nationaux tels que ceux mis en oeuvre au printemps à travers le monde. Elle suppose aussi qu’aucun vaccin ne sera largement disponible avant le courant de l’année prochaine.
L’OCDE juge que les mesures budgétaires des gouvernements et les initiatives de politique monétaire des banques centrales pour soutenir les revenus des ménages et des entreprises ont contribué à éviter une récession plus profonde et devraient ainsi être poursuivies.
L’amélioration globale des prévisions de l’OCDE cache d’importantes disparités entre les grandes économies comme les Etats-Unis, la Chine et la zone euro, qui ont mieux résisté que prévu, et d’autres pays comme l’Inde, le Mexique et l’Afrique du Sud qui ont davantage souffert faute de maîtriser l’épidémie.
La Chine, où la pandémie est apparue et qui l’a contrôlée plus tôt, devrait être le seul pays du G20 à connaître une croissance de son produit intérieur brut cette année (+1,8%), alors que l’OCDE anticipait encore une contraction de 2,6% en juin.
Les Etats-Unis, première économie mondiale, devraient eux aussi afficher une performance moins mauvaise que prévu auparavant avec une contraction de leur PIB limitée à 3,8% au lieu de 7,3%.
Pour la France, l’OCDE prévoit une récession de 9,5% cette année, soit 1,9 point moins forte qu’en juin, avant une croissance de 5,8% en 2021 alors qu’elle l’attendait à 7,7% juste avant l’été.