Macron devant le Congrès à Versailles, une nostalgie monarchique

En président «Jupitérien» déclaré et en chef d’Etat assumé, le président français, Emmanuel Macron, a ouvert le bal de son quinquennat en réunissant, en Congrès, les parlementaires au Palais de Versailles.

 

Députés et Sénateurs de la République française, rassemblés en hémicycle sous les joyaux de la Monarchie, accueillaient, lundi 3 juillet 2017, un Emmanuel Macron qui rentrait de Bamako où, dans un deuxième déplacement du genre en moins d’un moins au Mali, arborait sa casquette de chef des Armées.

C’est sous Sarkozy qu’une réforme constitutionnelle a permis aux présidents de la République de s’adresser directement aux deux assemblées réunies en Congrès.

Auparavant, les présidents pouvaient envoyer ou faire lire un message mais qui ne donnait lieu à aucun débat.

La nouvelle Constitution stipule que le président «peut prendre la parole devant le parlement réuni en Congrès. Sa déclaration peut donner lieu hors sa présence, à un débat qui ne fait l'objet d'aucun vote».

La brillante intervention de Emmanuel Macron devant le Congrès lundi, n’a pas fait l’unanimité de la classe politique française qui y voit une immixtion du président dans les prérogatives du premier à qui il risque de faire de l’ombre.

Déjà, sous Sarkozy, certains milieux français ont émis des critiques sur la conduite de l’ex-chef de l’Etat dont l'hyper-présidence avait souvent relégué le rôle de François Fillon au second plan. Edouard Philippe pourrait revivre le même schéma sous Macron.

La nouveauté avec Emmanuel Macron, c’est qu’il a promis de réunir le Congrès non seulement dans des situations exceptionnelles, mais tous les ans, pour présenter le bilan de son action et celle de ses ministres.

Les fastes "monarchiques" du Palais de Versailles font cependant grincer des dents les caciques républicains en France : 1- Après la visite de Vladimir Poutine reçu en grande pompe à la Galerie des Glaces ; 2- Le discours devant le Congrès ; 3- Le coût faramineux de l’opération et le déplacement du Tout-Paris à Versailles, entre 400 000 et 600 000 euros.

LE1

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