2 500 est le nombre de migrants qui, ce mercredi, vers 9h00, ont mené un assaut massif contre la clôture frontalière de Melilla, le plus important depuis 2005. Cinq cents clandestins ont réussi à entrer dans la ville.
Mercredi, vers 9h30, un saut massif a eu lieu à la clôture de Melilla. Selon la déléguée du gouvernement espagnol, Sabrina Moh, cité par le site d'information El Caro Milillia, quelque 2 500 migrants subsahariens ont tenté d'entrer dans la ville à partir de 9 heures du matin.
L'alarme a été déclenchée aux alentours de la frontière de Beni Ensar, près de Nador, mais les migrants se sont dispersés le long du périmètre frontalier et ont réussi à sauter par-dessus la zone située entre Farhana et Barrio Chino, où se trouve encore un important déploiement policier, explique la même source.
La sonnette d'alarme a commencé à retentir dans la ville vers neuf heures du matin, lorsque les habitants de Melilla ont vu un grand nombre de patrouilles de la Guardia Civil et de la police nationale se diriger à grande vitesse vers la zone frontalière de Beni Enzar, qui est fermée depuis mars 2020.
Il n'y avait aucune raison de penser qu'un saut aussi important pouvait avoir lieu en plein jour. Normalement, les migrants profitent du changement d'équipe de la Mejanía et de la Guardia Civil, vers six heures du matin, pour le tenter.
«Depuis que je suis à la délégation du gouvernement, il n'y a pas eu un aussi grand nombre de tentatives de saut», a déclaré Sabrina Moh, qui occupe ce poste depuis près de quatre ans.
Les autorités marocaines ont collaboré pour stopper cet assaut massif
La déléguée du gouvernement espagnol, Sabrina Moh assure que le Maroc a collaboré pour arrêter ce saut massif.
« Les clandestins ont réussi à dépasser les forces de sécurité marocaines qui tentaient d'empêcher leur arrivée à la clôture » a-t-elle affirmé.
«Grâce à la collaboration du Maroc et de la police nationale et le déploiement important de la Guardia Civil, les forces et organes de sécurité espagnols ont largement neutralisé le groupe très important de personnes qui ont tenté de pénétrer dans notre ville» a déclaré Mme Moh.
Migrants et policiers blessés
La responsable espagnole a souligné «la grande violence utilisée par les migrants», qui étaient équipés de crochets, de bâtons et de vis dans leurs chaussures et qui jetaient des pierres.
Les images diffusées par El Faro montrent des migrants blessés, le visage couvert de sang. Beaucoup d'entre eux sont entrés dans la ville en criant Bossa ! Certains ont même envoyé un message à leur mère en disant : «Maman, je t'aime».
Toutefois les autorité de la ville de Melilla ont annoncé avoir soigné uniquement trois subsahariens et des blessures légères de trois agents de la Guardia Civil».
El Faro a appris de ses sources qu'au moins un garde civil a été transporté à la clinique de Rusadir, après avoir reçu un coup violent à la tête, qui a brisé son casque.
Des dizaines de migrants se trouvent encore aux portes du Centre de séjour temporaire (CETI) de Melilla et au moins une douzaine d'entre eux restent sur la double clôture de barbelés.