Pfizer et Novo Nordisk ont relevé leurs offres pour l’acquisition du développeur américain de médicaments contre l’obésité Metsera, qui a indiqué considérer la proposition de Novo Nordisk, évaluée à 10 milliards de dollars, comme supérieure.
Le groupe pharmaceutique américain Pfizer et le danois Novo Nordisk ont intensifié mardi leur concurrence pour le rachat de Metsera, société spécialisée dans les traitements contre l’obésité, en soumettant des offres révisées. Metsera a déclaré que l’offre de 10 milliards de dollars présentée par Novo Nordisk surpassait celle de Pfizer.
Cette bataille d’acquisition a débuté fin octobre avec la proposition non sollicitée de Novo Nordisk, intervenue après un accord préalable entre Metsera et Pfizer signé en septembre. Pfizer a relevé son offre à 8,1 milliards de dollars contre 7,3 milliards précédemment et a engagé deux actions en justice contre Metsera, son conseil d’administration et Novo Nordisk, afin d’empêcher la conclusion d’un accord entre ces derniers.
Une juge du Delaware a estimé mardi qu’il n’était pas nécessaire, à ce stade, d’impliquer la justice dans la procédure, tout en programmant une nouvelle audience mercredi. Metsera a indiqué que le processus d’enchères devait suivre son cours et que Pfizer disposait jusqu’à la fin de la journée de mercredi pour aligner son offre sur celle de Novo Nordisk.
Pfizer a par ailleurs déposé une seconde plainte affirmant que le projet d’acquisition enfreindrait la législation antitrust américaine en réduisant la concurrence sur le marché des médicaments GLP-1. Novo Nordisk a rejeté ces accusations, déclarant respecter les conditions de l’accord conclu avec Pfizer.
Dans ce contexte, les actions de Pfizer ont progressé de 1 % à l’ouverture de la séance, tandis que celles de Metsera ont bondi de 15 %.
Le même jour, Pfizer a relevé pour la deuxième fois son objectif de bénéfice annuel 2025, désormais attendu entre 3,00 et 3,15 dollars par action, contre une précédente fourchette de 2,90 à 3,10 dollars. Le groupe a enregistré un bénéfice ajusté de 0,87 dollar par action au troisième trimestre, supérieur aux prévisions des analystes, malgré une baisse de 6 % de son chiffre d’affaires à 16,65 milliards de dollars.
Les ventes de son antiviral Paxlovid ont reculé de 55 % et celles du vaccin Comirnaty, développé avec BioNTech, de 20 %, en raison de la diminution des cas de COVID-19 et d’une recommandation vaccinale plus restreinte aux États-Unis.






