Au cœur d'un conflit persistant, Yair Netanyahu, le fils du Premier ministre, se trouve au centre d'une tempête controversée pour avoir promu la thése du coup d'État militaire mené par le chef d'état-major de l'IDF, Herzi Halevi. Dans un article, Yedioth Ahronot, explore les détails de ces allégations et leurs implications plus larges pour la politique et la société israéliennes.
Le 7 octobre, jour de l'attaque du Hamas, Yair Netanyahu, fils du premier ministre israélien, a soutenu des tweets affirmant qu'un coup d'État militaire était en cours, orchestré par Herzi Halevi, qui aurait prétendument omis d'informer le Premier ministre d'une attaque prévue pour le matin de la fête dite Sim'hat Torah. Ces tweets, postés sur le réseau X (anciennement Twitter), suggéraient une conspiration profonde et continue au sein des rangs militaires.
Un tweet faisait référence à une publication sur Yedioth Ahronot, où il était affirmé que Ben Gvir avait soutenu que le chef d'état-major et le ministre de la Défense l'avaient empêché d'entrer dans une base militaire, qualifiant cela de «junte militaire». Un autre tweet aimé par Netanyahu suggérait que «le coup d'État continue, et le nœud gordien entre l'armée de l'air et les médias n'a pas encore été tranché».
Yair croit dur comme fer que l'armée et le Shin Bet manœuvrent contre son père
Ce n'est pas la première fois que Yair Netanyahu partage du contenu contre les commandants de l'armée israélienne depuis le début de la guerre. Il avait entre autres cité du contenu du journaliste Dr. Guy Bechor, qui critiquait le leadership militaire pour être déconnecté de ses soldats, les accusant d'arrogance, de complaisance et de danger. Dans un autre post, Yair écrivait sarcastiquement : «Netanyahu est à blâmer !» se référant à un rapport de la Chaîne 12 qui affirmait que les commandants avaient ignoré les avertissements des guetteurs sur l'activité du Hamas à Gaza.
Yair a également mis en avant des affirmations selon lesquelles l'armée israélienne et le Shin Bet avaient recommandé au leadership politique de permettre l'entrée de carburant dans la bande de Gaza, malgré l'insistance de Netanyahu sur le fait qu'il s'agissait d'une décision unanime et correcte pour fournir à Israël une "Dôme de fer politique" face aux pressions mondiales croissantes.
Netanyahu fils a également choisi de mettre en avant des affirmations selon lesquelles l'armée et le Shin Bet étaient ceux qui avaient recommandé au gouvernement d'introduire du carburant dans la bande de Gaza. Cela malgré le fait que le Premier ministre a insisté pour dire que c'était une décision correcte "prise à l'unanimité", afin de fournir à Israël un "Dôme de fer politique" face aux pressions croissantes du monde, et de permettre aux États-Unis de continuer à soutenir la guerre.
Yair Netanyahu a précédemment attaqué le chef d'état-major et le chef du Shin Bet, suggérant même que ce dernier était impliqué dans un coup d'État contre son père. Des informations indiquent qu'il a également conseillé à son père de limoger le ministre de la Défense Yoav Gallant, qui avait appelé à un large consensus sur la réforme judiciaire - un licenciement qui a été plus tard rétracté en raison de protestations publiques massives. Netanyahu fils a également soutenu la libération du meurtrier de la famille Dawabsheh de prison, tout en critiquant le Shin Bet.
Il y a deux mois, le Premier ministre Netanyahu lui-même a posté sur le réseau X à 01h10 du matin, une publication dans laquelle il a attaqué le chef du Shin Bet et le chef du renseignement militaire, affirmant qu'ils n'avaient pas transmis d'avertissement sur l'attaque surprise meurtrière du 7 octobre. Le post, qui a causé un tollé. Netanyahu s'en est excusé et l'a supprimé - et il s'est avéré plus tard que, tandis que les conseillers de Netanyahu s'opposaient au post, Sara et Yair Netanyahu avaient poussé à sa publication.
Israël, plus que jamais divisé
Les actions et déclarations de Yair Netanyahu ont suscité une controverse et un débat houleux au sein de la société israélienne. Promouvoir des théories du complot sur un coup d'État militaire ne fait pas seulement ébranler la confiance dans l'appareil militaire et de sécurité de l'État hébreu, mais reflète également les divisions profondes au sein du pays.