Karim Zaz a dû trouver un accord à l'amiable avec l'administration des douanes pour pouvoir quitter Oukacha où il a passé cinq ans et 2 mois de prison ferme pour détournement et trafic d’appels internationaux. L’information révélée par Jeune Afrique précise que l’ancien PDG de Wana doit encore faire face aux poursuites au civil engagées par Inwi, Maroc Telecom et Orange.
A quelques mois avant la fin de son incarcération pour constitution de bande criminelle, de détournement de trafic téléphonique international, de faux et usage de faux, de blanchiment d’argent et d’abus de confiance, Karim Zaz a été l’objet de nouvelles poursuites. En effet, l’administration des douanes a demandé la contrainte par corps pour l'exécution d'un jugement le condamnant à plus de 500 millions de dirhams d'amende et les trois opérateurs télécom du pays à savoir Inwi, Maroc Telecom et Orange ont engagé des poursuites au civil contre Zaz et ses coaccusés.
Pour quitter la prison d’Oukacha, l’ancien président de Wana a dû mettre la main à la poche et payer une grande partie de l’amende exigée par l'administration des douanes dans le cadre d’un accord à l'amiable. Le montant de cette sanction pénale, confirmé par la cour d’appel de Casablanca, est astronomique, 558 millions de dirhams, soit 56 milliards de centimes.
Mais les soucis avec la justice sont loins d’être terminés pour Karim Zaz, car si l’Etat a en partie été dédommagé, les principales victimes qui sont les opérateurs télécoms dont une partie de leur chiffres d’affaire a été détournée frauduleusement par le dispositif Zaz, ne l’ont pas été. L’intéressé ne tardera pas à être fixé car il a été appelé à comparaître devant le tribunal, mercredi prochain, face à ses accusateurs qui lui demandent la réparation d'un préjudice évalué à 308 millions de dirhams !