Rabat a dévoilé aujourd’hui la composition de la délégation officielle qui participera les 5 et 6 décembre 2018 à Genève à la «table ronde» sur le Sahara à l'invitation de l'Envoyé personnel du Secrétaire Général de l'ONU, Horst Köhler. Si le Maroc s'inscrit dans la continuité de la rencontre de Lisbonne, il opère une véritable rupture avec le processus de Manhasset : 1) La délégation marocaine est majoritairement originaire des provinces du Sud, avec la présence en force des jeunes étoiles montantes de la gestion locale et régionale, en plus d’être enrichie d'une composante féminine représentant la société civile; 2) Rabat a su imposer la présence de l'Algérie en tant que partie prenante dans le dossier.
La «table ronde» de Genève, qui est loin de constituer un processus de négociations comme le répètent les adversaires du Maroc, se veut être un rendez-vous ayant pour but d’évaluer la capacité des parties à avancer vers une solution juste et durable de ce conflit.
De plus, la présence des influents Sidi Hamdi Ould Errachid et Ynja Khattat, qui sont en train de révolutionner les méthodes de gouvernance respectivement dans les Régions de Laâyoune-Sakia el-Hamra et Dakhla-Oued Eddahab, en plus de Fatima Adli, acteur associatif de la ville de Smara, renforce la représentation légitime des populations du sahara marocain via une représentativité locale au niveau des élus et de la société civile.
Le chef de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita et Omar Hilale, l’ambassadeur du Maroc à l’ONU, sont les deux seuls responsables de la délégation marocaine non originaires des provinces du sud, une première dans les annales.
A noter que la rencontre de Genève permettra aussi de jauger l’évolution du dossier du Sahara et la situation régionale dans sa globalité et ce en présence, pour la première fois, de la délégation algérienne, en plus bien sûr des représentants de la Mauritanie et du Polisario.