Le diplomate marocain Tajeddine Baddou nous a quittés. Cet éminent universitaire, sociologue et spécialiste reconnu de la géographie marocaine est parti à l’âge de 75 ans laissant derrière lui un riche parcours et un palmarès exceptionnel au sein de l’administration du royaume.
Natif de la ville de Meknès du temps du protectorat, c’est en France qu’il poursuivra de brillantes études universitaires avant de décrocher un doctorat en sociologie. Enseignant émérite des grandes écoles publiques marocaines et fellow professor des universités américaines, il rejoint en 1983 le ministère des Affaires étrangères, alors dirigé par l’istiqlalien M’hamed Boucetta, pour y occuper les fonctions de Directeur des relations multilatérales.
Apprécié du roi Hassan II pour ses qualités diplomatiques hors-pair, le souverain le nommera représentant du Maroc auprès de l’éphémère Union Arabo-Africaine créée suite à la réconciliation entre le Maroc et la Libye de Kaddafi, et dont le dirigeant socialiste Abdelouahed Radi était le secrétaire général.
Connu pour son grand sens de l’étiquette et de la négociation, et tour à tour ambassadeur du Maroc en Tchécoslovaquie et au Canada, le roi Hassan II fera de nouveau appel à lui en 1997 pour organiser l’«Année du Maroc en France» dont il sera le Commissaire général.
Le défunt a été inhumé samedi après la prière d’Al-Asr au cimetière Achouhada à Rabat en présence de membres de sa famille, de ses amis et de nombreuses hautes personnalités parmi lesquelles le président de la Chambre des représentants, Habib El Malki, l’ancien secrétaire général de l’Union Arabo-Africaine, Abdelouahed Radi, l’ex-ministre des Affaires étrangères, Mohamed Benaissa, Youssef Amrani, chargé de mission au Cabinet royal, le président de la RAM, Abdelhamid Addou, le secrétaire général du parti de l’Istiqlal et président du CESE, Nizar Barak, le secrétaire général du PPS, Mohamed Nabil Benabdallah, l’ambassadeur Fathallah Sijilmassi, ancien secrétaire général de l’UpM, et une foule nombreuse d’amis et de proches.