Un infirmier italien a été arrêté pour avoir fait semblant d'injecter des vaccins COVID-19 à au moins 50 personnes en échange d'un pot-de-vin, selon la police italienne.
La police d'Ancône, sur la côte est italienne, a filmé un infirmier au travail dans l'immense centre de vaccination de la ville et affirme qu'il a jeté le contenu de l'aiguille avant de faire semblant d'injecter le bras du patient.
L'homme, dont le nom n'a pas été révélé, aurait prétendu faire des injections à au moins 45 personnes, mais aurait en fait jeté le vaccin dans la poubelle.
Quatre complices présumés ont également été assignés à résidence après que la police a révélé au grand jour un système qui permettait aux anti-vaxxers de payer pour recevoir leur pass vaccinal sans recevoir les vaccins.
Pour décrocher le pass vaccinal sans se faire piquer, il fallait payer environ 400 euros. Un artifice qui a permis à l'infirmier et ses complices de se faire un pactole de plus de 18 000 euros.
Les suspects sont accusés de corruption, de falsification d'informations et de détournement de fonds, et le gaspillage d'une «ressource publique fondamentale».
Cette affaire survient après que l'Italie a annoncé une série de nouvelles restrictions liées au coronavirus. Le pass sanitaire est devenu obligatoire aux italiens pour accéder aux transports publics, cafés, hôtels, salles de sport et d'autres activités quotidiennes.
L'Italie, où l'épidémie a fait son apparition en Europe en février 2020, a vacciné 86 % de sa population de plus de 12 ans et a administré des rappels à environ 60 % des personnes éligibles.
Fraudes au Pass sanitaire, une affaire de grand banditisme
L'obligation du pass vaccinale appliquée dans les pays d'Europe. a donné lieu à diverses escroqueries permettant aux anti-vaxxers de contourner le système. En effet, sur Internet on peut trouver des pass vaccinaux provenant de divers pays, dont le Portugal, la France et le Royaume-Uni.
Selon la police italienne, des groupes de criminalité organisée sont à l'origine de certaines de ces escroqueries qui affirment avoir des contacts au sein des systèmes de santé nationaux qui sont en mesure de modifier les bases de données.